u 28 avril, date de la fermeture du service Vitirestructuration, le Comité RQD (Reconversion qualitative différée du vignoble) du Languedoc-Roussillon a totalisé 3233 demandes d'aide à la plantation portant sur 12546 hectares (à 80% répartis dans l'Hérault et l'Aude).
« Nous disposons d'informations très intéressantes concernant les intentions de plantation des vignerons à horizon 3 ans » expose Dominique Blanc, directeur de l'association par laquelle transitent depuis 20 ans entre 65 et 75% des demandes de restructuration du bassin.
En rouge, sur les 14 cépages proposés par le plan collectif, c'est le grenache noir qui devrait gagner le plus de terrain d'ici 2025, suivi par la syrah, et le cinsault. « Les vignerons veulent également planter beaucoup de grenache gris, 663 hectares, soit 392 hectares de plus que lors du dernier plan collectif, décrit Guilhem Vigroux, président du Comité. Cela témoigne de leur volonté de produire davantage de rosé. A contrario, ils sont moins intéressés qu'avant pas le merlot, le marselan, des cépages à petits grains sensibles à la sécheresse, et le mourvèdre ».


En blanc, pour coller à la demande du marché, les vignerons demandent 1842 hectares de chardonnay (+663 hectares par rapport au dernier plan). « Ce n'est pas étonnant, quand on peut en espérer 120 voire 130?/hl » commente le président. Ils souhaitent également planter 833 hectares de sauvignon (+411 ha), « dont le vignoble est vieillissant », et 582 hectares de grenache blanc, dans un objectif de résilience au changement climatique.
484 hectares de cépages résistants devraient être plantés lors des trois prochaines campagnes. Dominique Blanc et Guilhem Vigroux remarquent le décollage du souvignier gris, dont « la disponibilité en matériel végétale s'est améliorée ». Avec 242 hectares, il représente 50% des intentions de plantation. Il est suivi par le floréal (30%, et 146 ha), « dont les qualités gustatives sont appréciées par le consommateur » commente Guilhem Vigroux. Et, de beaucoup plus loin, par le vidoc, le cabernet cortis, le cabernet blanc, le voltis, le muscaris, et le fleurtaï.
Le Comité RQD rappelle que la profession a obtenu en décembre dernier une revalorisation de 20% des aides à la restructuration. Pour la plantation, le montant de base est ainsi passé à 5600?/ha.