ntre l’année glissante s’achevant en février 2020 et les 12 mois s’arrêtant à février 2023, ce sont toujours 21,8 millions de foyers français qui ont acheté au moins une fois un vin tranquille en grandes surfaces d’après les derniers panels de NielsenIQ. « Un chiffre stable depuis 2019 qui montre que le vin est toujours très apprécié et largement consommé par les Français » note l’analyste, pointant cependant des tendances différentes selon les couleurs. Avec +192 000 foyers en 3 ans, les vins blancs restent les plus populaires (17,4 millions de foyers en tout), quand les vins rouges et rosés s’essoufflent en perdant respectivement 629 et 293 000 foyers (pour 14,8 et 11,8 millions de foyers).
Ces dynamiques se ressentent sur le top 10 et le flop 10 des indications géographiques en nombre d’acheteurs suivis par Nielsen IQ. Majoritairement blanche, l’IGP Côtes de Gascogne reçoit le plus de nouveaux acheteurs avec +580 000 foyers en trois ans (au huitième rang des origines les plus achetées en GD). Elle est suivie par l’AOC essentiellement rosée des Côtes de Provence (+500 000 foyers, septième place), mais aussi par les vins du Beaujolais (+350 000 foyers, neuvième place), l’IGP Méditerranée (+300 00 foyers, trente-et-unième place), l’IGP Terres du Midi (+200 000 foyers, quatre-vingtième place)… Perdant le plus d’acheteurs en GD, l’IGP Pays d’Oc enregistre une réduction de 850 000 foyers (mais reste à la première place). Elle est suivie par l’AOP Bordeaux (-730 000 foyers, troisième place), l’appellation Corbières (-700 000, vingt-sixième place), Côtes-du-Rhône (-380 000 foyers, sixième place), Bergerac (-300 000, treizième), Costières de Nîmes (-300 000, trente-quatrième), Bourgogne Aligoté (-380 000, quarante-neuvième), Fronton (-260 000, soixante-et-onzième), Muscadet (-260 000, cinquante-troisième), Bordeaux Côtes de Blaye (-250 000, dix-neuvième)…


Entre les pertes et les gains, l’évolution d’achat reste à la déconsommation. Ne serait-ce que parce que le vin « blanc reste un achat occasionnel » pointe Nielsen : avec une fréquence d’achat de 5,4 occasion pour le blanc (avec un panier moyen de7,83 €) contre 7,9 occasions pour le rouge et 8,1 pour le rosé (avec 10,58 et 9,28 €). Si les ventes d’autres boissons alcoolisées sont en repli en GD, comme les spiritueux (-290 000 foyers pour 20,6 millions d’acheteurs) et les vins effervescents (-40 000 foyers, à 13 millions d’acheteurs), la popularité de la bière reste forte (+770 000 foyers, à 23 millions d’acheteurs). Pour les linéaires dédiés aux vins, le défi d’avenir est de « séduire à nouveau les adultes de demain, comme l’a réussi la bière depuis une quinzaine d’années » estime Nielsen, pointant que « les nouvelles générations ont un rapport à la consommation différent, davantage nomades, à la recherche de praticité et des repas bien moins traditionnels que par le passé ».