près le Wine Paris tenu de 2022, le Vinexpo Paris match gagné en 2023 ! Pour sa quatrième édition, le salon Wine Paris & Vinexpo Paris continue de monter en puissance, canalisant un enthousiasme bienvenu, parmi ses exposants comme ses visiteurs. De quoi consolider une capitale sympathie qui a de quoi réjouir la filière des vins français. Et faire oublier des frilosités passées, comme celles du négoce bordelais en 2022, pleinement ravi d’après les échos glanés sur le dernier salon. Et « si même Bordeaux est ravi, c’est dire » pouvait-on entendre dans les allées à la fermeture. L’ambition de devenir un rendez-vous incontournable à l’international reste réaliste, mais demande toujours du travail, d’organisation du salon, pour recruter des exposants et des visiteurs qualifiés, d’union de la filière, pour maintenir le liant. Car sur le terrain, les victoires se nourrissent du collectif, alors que les défaites se gonflent des individualismes. S’il y avait un enseignement à retenir de ce salon aujourd’hui évident, c’est que l’union fait décidément la force. Avec des éditions, mais pas de sédition, le projet de rassembler toute la filière des vins français sous des pavillons voisins se réalise sans jouer les oppositions entre évènements concurrents (souvenirs antédiluviens de Vinisud versus Vinexpo Bordeaux, de Wine Paris versus Vinexpo Paris, etc.).
Ce rappel des vertus du collectif n’est pas inutile alors que les représentants politiques du vignoble et du négoce vont finaliser la négociation des modalités du plan d’aides d’urgence à la filière vin auprès du gouvernement. Qu’il s’agisse des fonds/prix/conditions de distillation, des modalités d’arrachage (définitif pour reconversion ou action sanitaire, sans oublier la restructuration temporaire), des leviers d’allégement de la dette liée aux Prêts Garantis par l’État (PGE), des perspectives de soutien au développement export, etc., les attentes sont fortes dans le vignoble. Ce qui peut alimenter des frictions. Par exemple chez certains producteurs girondins exprimant leur impatience envers l’arrachage et leur incompréhension face à la rapidité et l’enveloppe de la nouvelle campagne de distillation. Pourtant, il n’y qu’une seule équipe des vins de France. Et l’on ne peut que chercher la victoire de tous ses membres pour remporter un match qui ne se joue pas à domicile, mais à l’international. Comme un supporter, chacun n’a plus qu’à motiver ses politiques à continuer de mouiller le maillot pour que les premières propositions d’aides soient améliorées pour garantir le rebond et le développement de toute la filière.
Si rien n’est acquis, l’union permet d'avancer significativement vers les objectifs les plus ambitieux. Comme lorgner sur le titre de plus grand salon des vins et spiritueux au monde détenu par ProWein. Ce qu'ose Wine Paris & Vinexpo Paris. D’ailleurs, à quand la simplification de ce nom à rallonge ? Ce sera sans doute une autre occasion de démontrer l’union de la filière...