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Ne pouvant soutenir un arrachage massif, la Région appelle le vignoble bordelais à le financer
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Nouvelle-Aquitaine
Ne pouvant soutenir un arrachage massif, la Région appelle le vignoble bordelais à le financer

Contrainte par le cadre réglementaire européen, on entend à la Région Nouvelle-Aquitaine que le plan social voulu par les producteurs de Bordeaux doit passer par une participation financière de la filière.
Par Alexandre Abellan Le 12 décembre 2022
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Ne pouvant soutenir un arrachage massif, la Région appelle le vignoble bordelais à le financer
La manifestation du 6 décembre a marqué un arrêt à l’hôtel de Région, pendant une mounaque symbolisant les suicides frappant les gens du vin. - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
L

es vignerons bordelais ne pourront pas dire que la région Nouvelle-Aquitaine les berce d’illusions quant à sa participation à un plan d’arrachage des vignes frappées par la surproduction et l’absence d’avenir (sans perspectives de fermage ou de revente pour les vignerons en fin de carrière). Face à la demande de plan social portée par le collectif des viticulteurs de Bordeaux lors de la manifestation du 6 décembre dernier (avec une aide à l’arrachage définitif de 10 000 €/ha pour 10 à 15 000 hectares de vignes), une source proche du dossier à la Région explique à Vitisphere que « la seule possibilité légale d’aide publique sur cette demande serait l'Organisation Commune du Marche viticole (OCM vin, qui relève du premier pilier de la Politique Agricole Commune, PAC). Sauf que cette mesure n’est pas ouverte par Bruxelles à ce jour* et que les représentants professionnels viticoles nationaux ne semblent pas favorables à ce que cette mesure soit ouverte au niveau européen. »

Pour répondre à l’urgence sociale avec un outil existant, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, privilégie le recours à une aide à la reconversion, passant par l’arrachage de vignes pour l’installation d’autres cultures maintenant une activité agricole. Le tout grâce aux Fonds Européens Agricoles pour le Développement Rural (FEADER) pilotés par la région. Une patate chaude qui ne fait pas long feu dans l’entourage d’Alain Rousset, le président de Nouvelle-Aquitaine : « le FEADER ne répond pas à la demande. Il peut uniquement accompagner des installations nouvelles (en viticulture ou autre) et soutenir des investissements liés à un nouveau projet de réorientation de l’exploitation. En réalité, sur ce point, il n'y a pas de divergence de vue entre le président du Conseil régional et la préfète de Région. L'État n'a pas dit que le FEADER pourrait servir à l'arrachage. La Région a bien dit que le FEADER pourrait servir à la reconversion soit au moment de l’installation d’un nouvel agriculteur, soit d’un agriculteur en place souhaitant réorienter son exploitation en cours de parcours professionnel. »

Pour se reconvertir, il faut être en vie

Concrètement, la région pourra utiliser le budget du FEADER avec les Dotation Nouveaux et Jeunes Agriculteurs (DNJA) ou les aides à l’investissement (plans élevage, végétal, CUMA…). Et l’État pourrait débloquer des crédits pour compléter ces fonds européens de reconversion. « Mais pour se reconvertir, il faut être en vie » poursuit la source suivant le dossier à la Région, « or les exploitations les plus touchées n'ont pas la possibilité financière de se réorienter et sans doute pas la capacité morale, touchées par des années de crise ». Actuellement, une vingtaine de dossiers sont recensés pour cette reconversion.

L'arrachage ne fait pas du tout l'unanimité 

« Dans tous les cas de figures, il faut aussi que la profession viticole participe au projet global et y contribue financièrement puisqu’il s’agit d’un projet de filière qui bénéficiera à l’ensemble de viticulteurs restants » entend-on dans l’entourage d’Alain Rousset, laissant glisser qu’« à Bordeaux, la possibilité de l'arrachage ne fait pas du tout l'unanimité ».

Devant se réunir pour la première fois cette semaine, la cellule de crise des vins de Bordeaux doit permettre de traiter les situations d’urgence financière des domaines bordelais en difficulté. Et de voir si d’autres solutions sont possibles.

 

* : « Elle l’a été au début des années 2000 et avait permis d’arracher 3000 ha en Bordelais mais aussi partout en France et en Europe » précise cette source.

 

 

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Tous les commentaires (2)
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Lele Le 14 décembre 2022 à 07:29:28
Attires par les cloches de la restructuration le vignoble bordelais se trouve maintenant avec un vignoble en pleine production. La honte vient sur ceux qui sont chargés de notre promotion. La baisse de consommation n?impacte pas les vins de champagne et d?autre régions . Lés cognac pourtant Alcool Fort par définition se sont relevés . Alors pourquoi pas nous?
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VignerondeRions Le 12 décembre 2022 à 20:40:50
Oui, on a arraché puis demandé des droits nouveaux une vrai honte. La question, c'est a qui cela a profité ??? Du boulot d'enquête pour vous.
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