ignerons et viticulteurs bordelais en difficulté financière, « je vous invite très très fortement à vous identifier auprès des services de la chambre d’agriculture, au service entreprise » lance Magali Vérité, la première vice-présidente de la Chambre d’Agriculture de Gironde, sortant ce 6 décembre de la réunion organisée à la préfecture en marge de la manifestation vigneronne à Bordeaux (1 500 participants selon les organisateurs, 700 d’après la préfecture). Ces données permettront d’alimenter les travaux d’une cellule de crise qui va se réunir pour la première fois la semaine prochaine à la préfecture afin d’étudier les aides d’urgence disponibles pour les situations les plus difficiles.
Si les modalités de collectes de données sont à finaliser, il existe déjà une cellule d’assistance pour les agriculteurs fragilisés, joignable par téléphone au 05.56.79.64.14 et par mail à l’adresse entreprises@gironde.chambagri.fr Le défi pour les vignerons en difficulté est désormais de surmonter leur pudeur pour se faire connaître. « Les gens ont des réticences » reconnaît Philippe Abadie, le directeur du pôle Entreprises de la Chambre d'Agriculture de la Gironde, qui souligne que ces réunions sont anonymisées et menées par des personnels administratifs. Mais « il y a peu de réunions (la prochaine a lieu lundi 12 décembre), comme il y a peu de dossiers » note-t-il, alors que « chacun autour de la table, banques, MSA…, peut apporter un levier, même s’il n’y a pas de baguette magique » explique Philippe Abadie.


Ce travail de recensement des difficultés va également permettre de quantifier l’ampleur de la crise, et de réaliser une typologie des viticulteurs girondins par rapport au degré de difficulté explique Philippe Abadie. « Mais cette première approche n’est pas suffisante » pointe l’expert, notant que pour « des situations financières comparables, il y a des besoins différents », entre des vignerons voulant en finir pour partir à la retraite, mais ne pouvant pas vendre/mettre en fermage leurs vignes qu’ils souhaitent désormais arracher, ceux qui ont encore l’envie et les moyens d’arracher tout ou partie de leurs vignes pour les reconvertir, ceux voulant maintenir le patrimoine viticole sans arracher… « Il y a différents types d’exploitations et il y aura différents types de solutions à apporter. On a besoin d’un maximum d’information de votre part. Rapportez-les rapidement : on commence la semaine prochaine les travaux et on aura besoin de toutes vos informations » conclue Magali Vérité.