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"C’est un peu choquant que le ministre nous passe la patate chaude" de l’arrachage des vignes de Bordeaux
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Alain Rousset
"C’est un peu choquant que le ministre nous passe la patate chaude" de l’arrachage des vignes de Bordeaux

Indiquant que des aides à la reconversion des vignobles sont à l’étude, le président de la région Nouvelle-Aquitaine appelle l’État à prendre ses responsabilités pour le plan social demandé par le vignoble bordelais.
Par Alexandre Abellan Le 30 novembre 2022
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'Est-ce que certains viticulteurs ne sont pas las par rapport aux difficultés du marché ?' pose Alain Rousset ce 30 novembre. - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
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« Comment peut-on accompagner, pour parler cash, l'arrachage de 10 à 15 000 hectares [de vignes], c'est en tout cas ce que me dit la filière ? » pose Alain Rousset, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, lors de l'inauguration du salon Vinitech-Sifel ce 29 novembre à Bordeaux. N'hésitant pas à mettre les pieds de vigne dans le plat, l'élu note à la tribune que « ce ne peut être que l'État, avec l'autorisation de l'Europe, qui peut prendre cette décision [d'arrachage définitif primé]. Une forme de plan social, avec une stratégie de retournement. Que met-on à la place de la vigne ? Surtout pas des lotissements. On a une réflexion à avoir dans ce domaine, que l'on a entamé à la Région avec les responsables professionnels et la Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF) pour que d'une difficulté on fasse une chance. »

Interrogé par Vitisphere en marge de l'inauguration, le président de la région confirme que l'utilisation des Fonds Européens Agricoles pour le Développement Rural (FEADER) est à l'étude pour financer des reconversions de parcelles de vignes en forêts, maraîchage? Une option poussée par le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. « Sur le retournement d'un certain nombre de parcelles, on est en train d'étudier avec les services une possibilité d'intervention » indique Alain Rousset, qui « rappelle que la Région a perdu au profit de l'État la gestion d'un milliard d'euros de crédits à gérer sur la campagne 2021-2027. Qui sont remontés au niveau de l'État, notamment les mesures agroenvironnementales qui sont tout à fait dans le besoin des viticulteurs. » Notant que les fonds gérés par la région concernent l'installation de jeunes, le président socialiste note que les aides à la reconversion seront étudiées « au cas par cas. Il y a plusieurs profils d'agriculteurs : celui qui veut partir à la retraite et qui arrête les vignes, le propriétaire qui a mis en fermage ses vignes et dont le fermier arrête? »

Il s'agit d'un plan social

En ce qui concerne l'arrachage primé définitif, « ce que demandent les viticulteurs, c'est une forme de prime à 10 000 ?/ha. Nous, on ne sait pas faire. Parce que ce serait illégal par rapport aux crédits de Bruxelles que l'on gère. Je suis un peu fâché que l'État se débarrasse [du dossier] alors qu'il s'agit d'un plan social » poursuit Alain Rousset, estimant que « c'est un peu choquant que le ministre nous passe la patate chaude ». Président de région depuis 1998, l'ancien maire de Pessac ne juge pas la crise viticole bordelaise inédite : « tous les dix ans il y a des crises. Quand il y a eu flambée des prix, on a planté un peu partout. Mais il y a une crise existentielle [de déconsommation] : on est passé de 120 litres de vin consommés par habitant en 1960 en France » à 40 litres aujourd'hui.

Devant passer par l'hôtel de région ce 6 décembre à Bordeaux, la manifestation du collectif des viticulteurs bordelais pour l'arrachage est la bienvenue pour Alain Rousset, indiquant que « s'ils veulent me rencontrer, ce sera avec plaisir ».

 

 

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Tous les commentaires (2)
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Montfo Le 03 décembre 2022 à 08:33:15
la viticulture s'essouffle, les vignerons vieillissent , les marges ont disparues, les salariés s'évanouissent, dans le midi, nous étions 700 par commune, nous sommes 10, huit perdent de l'argent, en travaillant 70 heures semaines...........jusqu'à quand ? les phytos efficaces sont interdits , les nouveaux coutent 30% plus chers, le marché du vin s'essouffle et accuse moins 20 à 25%.............le marché du vin marché laisse la place aux vins dits européens moins chers, l'état devrait nous garantir une concurrence loyale...........que fait il ?
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Albert Le 30 novembre 2022 à 13:54:58
Le rythme de la déconsommation (des vins "boisson") est un indicateur dans le rouge depuis les années 80 .. ce qui n'a pas été pris en compte pour l'extension d'un potentiel inadapté.
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