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Bordelais
Vendanges précoces en route en Gironde

La récolte du sauvignon et des crémants a démarré dans le bassin de Bordeaux. Celle des raisins destinés aux rosés devrait rapidement suivre. Les effets de la sécheresse devraient se faire ressentir sur la taille des baies et les volumes.
Par Olivier Bazalge Le 23 août 2022
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Vendanges précoces en route en Gironde
Les vendanges ont démarré pour les blancs secs en Gironde - crédit photo : Crédit CIVB / M. Anglada
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’année précoce se confirme dans le vignoble de Gironde. « Le secteur des Graves est le plus précoce, c’est celui sur lequel se récoltent les premiers blancs secs de sauvignon depuis le 20 août, et cette semaine dans l’entre-deux-mers », indique Stéphanie Agier, consultante viticulture-œnologie de l’ICV au laboratoire Jouan-Crebassa. C’est même le 16 août que le coup d’envoi des sauvignon a été donné par le toujours précoce Château Carbonnieux.

« Les sauvignon dans leur ensemble connaissent un démarrage très précoce, il sont en train d’être récoltés, et les vendanges destinées au crémants commencent cette semaine », valide Bruno Samie, coordinateur service viticulture de la chambre d’agriculture de Gironde (CA 33). Le service viticulture de la CA 33 commence également ses observations et contrôles pour la récolte destinée à l’élaboration des vins rosés dès le 22 août. « Ils ne devraient pas tarder à rentrer alors que la récolte pour les rouges démarrera certainement à compter de début septembre », appuie Bruno Samie.

Terroirs précoces

Le conseiller viticole souligne que tous les critères d’évaluation confirment cette précocité, « encore plus marquée sur les terroirs habituellement précoces du Médoc, Pessac-Léognan ou du Libournais ». Bruno Samie note que ces mêmes terroirs finissent souvent parmi les derniers à récolter « car ils peuvent se permettre de pousser au maximum la maturité de leurs cépages les plus tardifs ».

Sur les terroirs moins séchants les plus profonds, Bruno Samie et Stéphanie Agier relèvent un feuillage qui se maintient bien en restant vert. Dans les zones plus séchantes qualitatives, « la difficulté de l’alimentation en eau se manifeste avec des feuilles du bas qui ont brûlées, des feuilles du milieu jaunies et d’autres crispées retournées au-dessus. Même s’il reste nécessaire pour le niveau qualitatif, le stress hydrique devient trop important sur ces terroirs qui sont adaptés aux années plus humides habituelles ». L’eau ne permettra pas de récupérer le feuillage perdu mais peut « réactiver la synthèse des polyphénols et reverdir des feuillages encore actifs », indique Bruno Samie.

Dans la plupart des secteurs Bruno Samie estime que les effets de la sécheresse se feront tout de même sentir, notamment sur la taille des baies « qui ne devrait pas être rattrapée par les pluies qui viennent de tomber, nous risquons d’avoir un volume de baies qui reste assez faible même si le phénomène de concentration peut être bénéfique qualitativement ».

Bon état sanitaire

Bénéfiques, ces pluies de mi-août sont restées relativement limitées à l’échelle du département, n’apportant que 10 à 30 mm selon les secteurs. « On n’a pas dépassé les 10 mm dans le libournais donc cette petite pluie pourra faire un peu de bien pour la plante mais le sol reste sec sous la croûte superficielle », détaille Stéphanie Agier. Elle a en effet noté des véraisons qui prennent du temps, « et cette eau devrait être bénéfique pour finaliser la véraison et homogénéiser l’avancement des raisins sur les grappes ».

Les conditions sèches ont eu au moins un intérêt cette année : « l’état sanitaire est très bon, bien qu’il faille rester vigilant pour la 3ème génération de tordeuses. Le mildiou se gère très bien par rognage sur la partie haute du feuillage lorsque la vigne pousse encore », indique Bruno Samie. Pour le conseiller viticole de la CA 33, les effets du gel de début avril sont restés limités en raison de la bonne sortie. Il n’en va pas de même pour les conséquences de la grêle de début juin. « Les zones touchées : Sainte-Foy surtout, mais aussi le Blayais, le Bourgeais ou le Médoc, ne récupéreront pas le volume perdu. On peut donc s’attendre à une réfaction du volume de récolte en perspective », avance Bruno Samie.

 

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