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Plaidoyer pour une "irrigation qualitative de précision" du vignoble
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Changement des pratiques
Plaidoyer pour une "irrigation qualitative de précision" du vignoble

Alain Carbonneau et Jean-Louis Escudier défendent dans un récent ouvrage le recours à des vignes irriguées pour compléter les adaptations du vignoble au changement climatique.
Par Alexandre Abellan Le 19 juillet 2022
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« Lorsqu’elles sont utilisées en appoint après la nouaison, les modalités d’irrigation localisée ne perturbent pas la croissance naturelle des racines qui est déjà acquise ; de ce fait, il ne se forme pas de 'bulbe racinaire' à l’endroit du mouillage, même lorsque les quantités sont relativement importantes » note l’ouvrage De l’Œnologie à la Viticulture. - crédit photo : Alexandre Abellan (photos de vignes du Roussillon)
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 L’irrigation est un levier déterminant quand la vigne, en situation de stress hydrique fort, a soif » posent Alain Carbonneau et Jean-Louis Escudier dans la nouvelle édition De l’Œnologie à la Viticulture (éditions Quæ, 307 pages pour 39 €). Paru ce printemps, l’ouvrage des deux chercheurs montpelliérains est particulièrement d’actualité en cette période de canicule et de sécheresse. Si en viticulture l’irrigation « est développée essentiellement dans les zones semi-arides où elle est vraiment indispensable (pluviométrie annuelle < 350 mm), avec le changement climatique, les zones méditerranéennes sont désormais concernées afin d’éviter de trop fortes contraintes hydriques et de sécuriser à la fois production et typicité » pointent les deux auteurs, qui imaginent une irrigation de précision, pilotée par des mesures fines et un objectif de production.

Actuellement, « il est possible de recommander à la fois un suivi régulier du bilan hydrique, qui va fournir la tendance et alerter de l’imminence d’une contrainte hydrique forte, et une mesure dans quelques parcelles référence de l’état hydrique réel de la vigne (grâce à l’outil de la chambre à pression*) » indiquent Alain Carbonneau et Jean-Louis Escudier, notant que l’« on quantifie de cette façon la plage de contrainte hydrique modérée, notamment pour la période de maturation » afin de moduler les apports d’eau nécessaire. Le tout suivant une « notion d’irrigation qualitative de précision, qui est considérée comme un appoint occasionnel (en général 50 mm d’apport par an en Languedoc) lorsque les stratégies d’efficience de l’eau ont été optimisées (système cultural et porte-greffe notamment) ».

Deux sources alternatives

Positionnée en soutien à un système viticole adapté au changement climatique, l’irrigation de la vigne passe forcément par des outils économes (goutte-à-goutte ou microaspersion), mais aussi par une origine de l’eau n’entrant pas en conflit avec les autres usages (des populations et de l’agriculture à vocation alimentaire). « La question de l’accès à la ressource en eau est particulièrement opportune en viticulture car cette dernière n’est pas prioritaire à l’échelon d’un territoire » soulignent Alain Carbonneau et Jean-Louis Escudier, pour qui deux alternatives sont « l’établissement de lacs de retenue collinaire qui recueillent le ruissellement dont l’essentiel retourne à la mer, en respectant les normes environnementales » (un dossier demandant un soutien politique fort) et « l’usage d’eaux traitées d’effluents de cave ou de villes afin d’éviter le gaspillage et de faciliter l’utilisation de proximité » (un sujet travaillé depuis des années par le projet Irri-Alt’Eau, qui se concrétise actuellement).

Sujet éminemment débattu dans le vignoble français, notamment en termes de cahier des charges pour les appellations, l’irrigation est loin d’être une pratique innovante dans de nombreux pays viticoles. « Plus de 85 % du vignoble des pays du nouveau monde sont irrigués ; moins de 10% le sont en Europe ; en France, le territoire du Languedoc Roussillon est à plus de 15 % de vignes irriguées ; tandis que les vignobles irrigués en Espagne représentent aujourd'hui 40,6 % de la superficie totale irriguée » avancent Alain Carbonneau et Jean-Louis Escudier.

 

* : Outil « qui donne la pression de la sève dans les tissus conducteurs, appelée potentiel hydrique foliaire (de base si la mesure est effectuée en fin de nuit lorsque la plante est réhydratée au maximum à partir de l’eau du sol) » précisent les auteurs.

 

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