n dit souvent que l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (Inao) reconnait l’existant quand il valide de nouvelles règles, voire de nouvelles AOC. En Anjou-Saumur, il a joué la partition de l’harmonisation et de la simplification en accédant aux requêtes des appellations de modifier les préceptes de la taille et les écartements entre pieds à la plantation.
Sur le premier volet, les vignerons ont souhaité en finir avec les références à un type de taille ou au nombre d’yeux francs sur le long bois. Une fois les rocédures Nationales d'Opposition (PNO) passées et les arrêtés publiés, on parlera uniquement d’un nombre d’yeux francs par cep. Avec une petite marge de manœuvre : le viticulteur pourra y ajouter 2 yeux en vins tranquilles et 4 en bulles, à condition de conserver autant de rameaux fructifères que le nombre d’yeux initialement visé. En outre, la date de fin de taille obligatoire fixée au 30 avril a été supprimée. Dans les faits, certains vignerons avaient déjà commencé à tailler un peu plus long en attendant les gelées et réajustaient si besoin. L’objectif final consistait à ne pas dépasser la charge finale visée dans l’appellation. Pragmatique.
Sur le second point, il s’agit de descendre de 1 mètre à 0,90 mètre la distance d’écartement minimum entre les pieds à la plantation, avec une densité minimale de 4 000 ceps par hectare. Cette demande a tout d’abord émané de l’appellation Crémant de Loire qui souhaitait harmoniser son cahier des charges en tenant compte de la globalité de sa zone de production (Anjou-Saumur et Touraine). A l’est de l’aire, côté tourangeau, des parcelles affichaient moins d’un mètre entre les ceps. Par ailleurs, en Anjou-Saumur, des parcelles ont également été plantées ici ou là, à moins d’1 mètre ; elles auraient dû de facto, quitter le régime de l’appellation. Elles ont sauvé leur peau en AOC.
La remise à plat des cahiers des charges d’Anjou-Saumur a aussi permis à deux catégories de produits de modifier leurs conditions de production. En Anjou Rouge, la proportion optionnelle de grolleau passera de 10 à 20 %. Dans les appellations de liquoreux, le taux d’alcool a été revu et simplifié.