près bon nombre d’échanges au sein même des appellations angevines de liquoreux, puis avec l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), via une commission d’enquête dédiée, les producteurs de Coteaux du Layon, Bonnezeaux, Quarts de Chaume… ont fini par déboucher sur un consensus concernant le niveau d’alcool acquis de l’ensemble des AOC, sujet de nombreux débats depuis des années. Une fois que toutes les démarches de réécriture des cahiers des charges seront validées, ces vins issus de chenin surmûri pourront afficher un niveau d’alcool acquis à 11° minimum lorsqu’ils seront récoltés en dessous de 18° potentiels. Pour ceux titrant 18° ou plus, aucune norme ne sera plus nécessaire, sauf celle qui définit le produit en tant que vin, soit 8,5°.
Actuellement, les cahiers des charges imposent des niveaux d’alcool acquis à 11 ou 12° selon les appellations, avec une subtilité : ce taux peut être diminué d’une unité si le moût est supérieur ou égal à 19°. La réforme va donc harmoniser et simplifier la donne.
Cette évolution va ravir certains vignerons qui régulièrement exprimaient leur désarroi face à la nécessité d’atteindre 10 ou 11 %, alors que leur fermentation s’était arrêtée à 9… En particulier sur des moûts à fort degré potentiel, qui dépassent les 20° à la récolte.
A l’inverse, face à des millésimes pluvieux ou peu généreux en soleil qui empêchait la surmaturité, comme 2012, voire 2013, les producteurs souhaitaient également descendre le niveau d’alcool acquis pour présenter de meilleurs équilibres entre le niveau de sucres résiduels, l’alcool, mais aussi l’acidité, bien présente dans les vins de chenin.
Pour valider ce dossier, l’Inao avait demandé que certaines appellations remontent de 17 gr (l’équivalent d’1 % potentiel) certains niveaux de richesse minimale en sucres à la récolte, ce qui a été acté récemment.