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La transition écologique du vignoble "va venir de nos employés"
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Philippe Schaus
La transition écologique du vignoble "va venir de nos employés"

Lançant un premier forum international sur la vie des sols, le groupe Moët Hennessy souhaite catalyser les bonnes volontés et créer un mouvement durable qui est actuellement alimenté par la production, plus que par les marchés.
Par Alexandre Abellan Le 01 juin 2022
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La transition écologique du vignoble
Pas d’arène de gladiateurs, mais un amphithéâtre tenant de l’agora pour cette première édition du 'World Living Soils Forum' de Moët Hennessy ce premier juin à Arles. - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
«

 Ramener les sols à leur santé originelle prend évidemment du temps, mais c’est en commençant le plus tôt que l’on a [le plus vite] des résultats » pose Philippe Schaus, le PDG de Moët Hennessy (filiale vins et spiritueux du groupe LVMH), ce 1er juin en ouverture du premier forum mondial sur les sols vivants à Arles (au parc des expositions Luma). Souhaitant être un catalyseur au sein de la filière viticole en particulier, mais aussi agricole en général, le groupe de luxe souhaite mobiliser un maximum d’acteurs pour qu’ils prennent leur part dans le mouvement de protection des sols. Avec des impacts sur la biodiversité, la protection de l’environnement, la séquestration du carbone, etc.

Ayant l’idée de pérenniser ce rendez-vous international d’experts, d’ONG, d’institutions et d’opérateurs du vignoble (appartenant ou non à LVMH), Moët Hennessy poursuit le projet lancé en 2020, lors de Vinexpo Paris, de partager les connaissances, et questionnements, de la transition agroécologique. « Il y a toujours beaucoup de questions sans réponses » note Philippe Schaus, soulignant qu’il y a également de bonnes surprises : « quand nous avons annoncé il y a trois ans que nous nous débarrasserions des herbicides dans nos vignobles en Champagne (ce que nous avons étendu à Cognac), sur le moment nous n’étions pas sûr qu’il serait facile d’y arriver, mais nous l’avons fait. En nous mettant la pression nous-même, les choses peuvent aller relativement vite. »

La pression ne vient pas en premier des consommateurs

En termes d’incitation à la transition environnementale, « on me pose souvent la question de savoir si la pression vient de nos consommateurs, qui nous demandent d’améliorer votre façon de gérer vos terres. La réponse est non, ce n’est pas le cas. La pression ne vient pas en premier des consommateurs » rapporte Philippe Schaus, pour qui « les plus fortes questions viennent de nos équipes. Dans le futur, si nous voulons attirer de jeunes talents motivés pour qu’ils nous rejoignent, ils veulent voir que nous faisons quelque chose, qu’en tant que filière nous prenons des initiatives et investissons dans la protection de notre environnement et que nous assurons la continuité dans le long terme. La plus forte pression va venir de nous-mêmes et de nos employés, qui veulent que nous avancions pour être fiers de travailler pour nos entreprises. » Défendant l’idée que le sol est un bien commun aussi important que l’air et l’eau, Philippe Schaus note qu’« il est important de dire au public que le sol est une ressource critique et limitée sur la planète ».

« Nous marchons sur le sol sans lui donner de valeur » confirme durant une séance plénière Ronald Vargas, le secrétaire du Partenariat mondial sur les sols de l’organisation mondiale pour l’alimentation (FAO), qui salue la possibilité donnée par Moët Hennessy de « donner la parole à une ressource qui est invisible ». « Comme le sol n’est pas un corps vivant, il ne peut pas crier alors qu’il subit de nombreuses dégradation (érosion, compaction, pollution…) » ajoute le docteur Pascal Boivin (professeur à la Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève). « Le sol n’est pas vivant en lui-même, mais il est issu du vivant » précise le docteur Kris Nichols, directrice de recherche pour la start-up américaine MyLand.

Désormais, l’enjeu est de tester et d’apprendre pour préserver les sols souligne Sandrine Sommer, la responsable du développement durable pour Moët & Hennessy : « nous dépendons du sol, il n’y a pas d’autre choix pour garantir notre prospérité, la qualité de nos produits et encore plus pour s’assurer que les jeunes générations continuent de vouloir travailler avec nous ».

 

 

 

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