Oiry II », c’est le nom du chantier de ce gigantesque bâtiment de 4 000 m2, confié à l’architecte Giovanni Pace (connu pour avoir réalisé de nombreux chantiers pour des maisons de champagne), commencé en 2019 et dévoilé ce lundi par les équipes techniques et représentants des différentes maisons de Moët Hennessy.
Pensé comme un hommage au terroir champenois, ce centre de recherche et développement porte le nom de Robert-Jean de Vogüé (figure de l’aristocratie champenoise à la tête de la maison Moët & Chandon de 1930 à 1972). Ce centre doit permettre de travailler sur des « solutions innovantes visant à relever les défis du changement climatique et de la perte de la biodiversité », indique dans L'Union Sandrine Sommers, directrice du développement durable de Moët Hennessy.
Avec la collaboration de du Comité Champagne, de l’INRAE et du CNRS, le centre Robert-Jean de Vögué compte intervenir dans différents domaines d’innovation comme la microbiologie et la biotechnologie, la physiologie végétale, le génie des procédés et l’analyse sensorielle et la formulation. 20 chercheurs ont déjà intégré le bâtiment.
Moët Hennessy souhaite faire de ce pôle d’innovation le centre névralgique pour l’ensemble de son portefeuille de 25 maisons de vins et spiritueux (Ruinart, Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Hennessy (cognac), vodka Belvedere…). « Une problématique rencontrée par Chandon en Australie pourra tout à fait remonter en Champagne pour être étudiée », explique à L'Union Philippe Schaus, président, directeur général de Moët-Hennessy.
Si les travaux menés depuis Robert-Jean de Vögué concernent les vins tranquilles et effervescents, ils n'impliqueront pas la production des spiritueux commercialisés par la holding du groupe LVMH.