afles, souches, sarments, déchets verts, piquets ou tuteurs en bois… Depuis cinq ans, Sede Veolia collecte ces déchets organiques du vignoble bordelais, tout autant que les marcs, « car depuis 2014, il n’est plus obligatoire d’envoyer ses résidus de vinification à la distillation, cela peut également être livré à un centre de méthanisation ou de compostage », situe Coralie Bierwald, responsable de l’agence Nouvelle-Aquitaine de Sede Veolia.
Cette agence de Sede Veolia travaille actuellement avec 6 propriétés girondines, dans le Médoc ou Saint-Emilion, chez chacune desquelles elle collecte « entre 300 et 500 tonnes de matières entrantes. Les déchets verts sont récupérés un peu avant les vendanges puis les rafles et marcs entre septembre et fin octobre avec des bennes parfaitement étanches, pour les rapatrier vers notre plateforme de compostage de Bordeaux métropole », poursuit la responsable d’agence Sede Veolia, dont la société gère également le volet logistique de ce calendrier de collecte.
Les lots provenant de chaque propriété sont traités indépendamment, « afin que chacun récupère le compost issu de la matière première qu’il fournit ». Toutes les parties ligneuses sont broyées avant d’entrer dans le processus de compostage en plein air que Coralie Bierwald juge « assez long, cette transformation impliquant au moins trois retournements complets, pour obtenir un compost assez constant dans ses caractéristiques, bien que plus riche en potasse qu’un compost classique », poursuit-elle.
La fermentation s’étale de septembre à janvier, avant un processus de maturation entre février et mars, suivi d’un criblage et d'analyses du produit fini pour la livraison en mars d’un amendement organique répondant à la norme NFU-44051 et utilisable en agriculture biologique. Coralie Bierwald avance un chiffre de 0,55 pour situer le ratio de masse de compost récupérée par rapport à la matière fournie. Concernant le coût, Sede Veolia n’avance pas de chiffres, « chaque situation ayant ses particularités, en particulier concernant le coût important des transports de collecte puis de livraison des composts », convient Coralie Bierwald.
Sede Veolia indique à présent vouloir développer ce service en Bourgogne et Champagne.