u sauvignon blanc bio désalcoolisé, mais pas désaromatisé. Répondant officiellement au titre de « boisson aromatisée à base de raisins de sauvignon blanc désalcoolisés », la cuvée "Brochet Zéro" d’Ampelidae ne peut réglementairement se réclamer de l’univers du vin, mais cherche à s’en rapprocher par son profil organoleptique. Allant de la fraîcheur en bouche à la signature aromatique des thiols caractéristiques de ce cépage souligne Gilles de Ballardières, le directeur technique du domaine poitevin (86 hectares en Vienne).
Réalisée par un prestataire avec une évaporation sous vide de l’alcool, la désalcoolisation d’un vin bio de sauvignon blanc du Haut-Poitou très concentré en thiols permet de conserver les arômes, mais a deux inconvénients note Gilles de Ballardières : enlever la structure apportée par l’alcool (compensée ici par l’ajout de moût, apportant des sucres résiduels : 1,8 g/100 ml) et appauvrir la sensation de fraîcheur et d’acidité (rectifiée avec l’ajout d’arômes naturels de pamplemousse). Secrète, cette recette « permet de garder l’attaque vive du val de Loire » et de conserver la certification bio explique l’œnologue.


Lancée sur le millésime 2021, après trois années d’expérimentations, cette cuvée "Brochet Zéro" est produite à hauteur de 100 hectolitres (soit 11 000 bouteilles). Présentée sur le salon Millésime Bio, cette étiquette répond à une demande croissante des marchés, allant de la réduction des consommations (pendant le Dry January, mais pas que) aux impossibilités ponctuelles (santé, grossesse…) ou permanentes (raisons médicales ou religieuses…) note Isabella Meuli, la directrice commerciale d’Ampelidae. Avec de premiers contacts, « il y a tout de suite un intérêt des marchés » souligne la directrice marketing, affirmant le choix d’une bouteille qui ne soit pas différente de celles du vin. Avec une bouteille en verre et une capsule à vis, « on conserve le cérémonial, ce n’est pas excluant » note Isabella Meuli.
La cuvée désalcoolisée affiche le même tarif que le vin Brochet réserve sauvignon blanc, soit 9,60 € TTC. La mise en marché vise la grande distribution, les magasins spécialisés bio et l’export.
À noter que cette bouteille suite les règles de l’étiquetage agroalimentaire : avec listes ingrédients, des calories et date de péremption (ici 2 ans).