ans la matinée du 15 février prochain, le parlement européen se réunit en séance plénière pour étudier, modifier et adopter un rapport de lutte contre le cancer (Beating Cancer, BECA). Parmi les nombreux amendements déposés, celui de l’eurodéputé italien Herbert Dorfmann souhaite nuancer l’idée que toute consommation de boissons alcoolisée est nocive. Cette proposition sera étudiée dans l’hémicycle à Bruxelles, un nombre suffisant de députés européens ayant soutenu cet amendement de compromis (plus de 71 parlementaires, pour une date limite de soutien fixée au mercredi 10 février).
Dans un communiqué, l’Assemblée des Régions Européennes Viticoles (AREV) « salue la décision des députés européens de ne pas voter le rapport BECA sans avoir au préalable essayé de l'amender pour éviter la confusion qu'il contient actuellement et qui ne fait pas de différence entre une consommation responsable et modérée de vin et l'abus d'alcool ». Comme le rappelle l’AREV, « l'approbation de ce rapport BECA, sans cet amendement, pourrait avoir des conséquences très négatives pour le secteur vitivinicole, sa production, sa consommation et pour toutes les racines économiques, sociales et culturelles ancestrales des régions européennes et du régime méditerranéen, reconnues comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité ».
Si la filière vin appelle à un dialogue constructif, sans minorer ni majorer les effets sanitaires de la consommation de boissons alcoolisées, l’idée d’en dénormaliser la consommation revient fortement. Que ce soit au niveau de ligues européennes anticancer ou de l’Organisation Mondiale de la Santé.