as de plan anticancer sans volet antialcool. Organisant ce début février ses premières rencontres européennes dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union Européenne, l’Institut National du Cancer (Inca) inscrit sa liste d’actions contre le cancer dans la lignée des derniers travaux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du récent rapport d’eurodéputés (BECA). Il s’agit ainsi de « promouvoir un cadre législatif protecteur et dénormalisant sur l'alcool inspiré de la loi Evin française, en portant une attention particulière à Internet » indique la déclaration politique concluant ces rencontres.
Dans la pratique, il s'agit d'« entamer une révision complète des approches de prévention des enjeux liés à la consommation d’alcool, notamment par des avertissements sanitaires, l'étiquetage, la formation professionnelle pour développer la sensibilisation, en partant des initiatives existantes ("la semaine de sensibilisation à l'alcool" ou "Dry January") et développer des programmes de recherche appliqué ».


« Considérant que plus de 40 % des cancers pourraient être évités, nous allons accentuer nos efforts en matière de prévention » soulignent les parties prenantes, prônant la création d’« une coalition des acteurs européens de la prévention » afin « de mettre en œuvre des initiatives à fort impact et de grande envergure sur tous les facteurs de risque de cancer connus, par exemple les régimes alimentaires déséquilibrés, la consommation d’alcool, la sédentarité ». Si le tabagisme est la première cible de ces parties prenantes (représentant 27 % des cancers), elles estiment « parvenir à une Europe sans tabac d’ici 2040 » et semblent anticiper le renforcement de leurs actions contre les autres facteurs de risques. Dont l’alcool (5 % des cancers).