lors que près de 9 Français sur 10 (86 %) déclarent boire de l'alcool, que 31 % d’entre eux disent dépasser les seuils recommandés, la Ligue contre le Cancer s’inquiète "d’une consommation d’alcool dangereusement banalisée et d’une sous-estimation des risques liés, alors que l’alcool est le 2ème facteur de risque de cancers évitables".
Elle appelle donc à une remobilisation à l'occasion de cette initiative citoyenne du Dry January, d'autant que les jeunes sont particulièrement exposés : "78 % des 18-24 ans déclarent en effet boire de l’alcool et 45% en consomment au-delà des recommandations", appuie la Ligue, qui juge ces résultats préoccupants, alors que la crise sanitaire a eu un impact aggravant sur les comportements. 17% des participants à l’étude estiment ainsi boire davantage depuis le début de la pandémie, "un taux qui grimpe à 30 % parmi les personnes ayant une consommation à risque et à 28% parmi les jeunes de 18 à 24 ans", selon l'enquête.
Les weekends et moments festifs sont incriminés, au cours desquels les Français se disent moins enclins à résister à l'appel de la boisson alcoolisée. Seuls 10 % trouvent ainsi difficile de s’abstenir en semaine, ce chiffre grimpant à 22 % le week-end. Lors des soirées entre amis, 55 % des Français ne peuvent s'empêcher de consommer de l'alcool, 51% lors des repas en famille.
L'enquête montre pourtant que les Français connaissent bien (73 %) les recommandations liées à l’alcool, "mais minimisent les risques", souligne la Ligue, "en plaçant le seuil minimal de toxicité à 2 verres alors que celle-ci est avérée dès le premier verre, majorant les risques de cancers".
Pour appuyer l'intérêt du Dry January, la Ligue contre le cancer avance qu'une large majorité des Français reconnaissent les bénéfices d’une telle pause dans leur consommation d’alcool. Poids (89 %), énergie (88 %), concentration (85 %), finances (84 %), sommeil (82 %), relations familiales (69 %) professionnelles (66%) sont les bienfaits mis en avant. Cette initiative reste pourtant un réel défi pour beaucoup, 29 % des français (et 59 % des gros buveurs) trouvent difficile de ne pas consommer d’alcool pendant 30 jours. Ceux qui pensent y participer (35 %) sont surtout ceux ayant déjà une consommation en dessous des repères recommandés.
L’enquête ne rentre pas dans le détail de la place occupée par le vin dans cette consommation d’alcool, ce que les vignerons peuvent regretter au regard des bénéfices d’une consommation modérée de leur production sur la santé.