3,6 millions hectolitres de vin rosés tranquilles ont été consommés en 2019, en baisse de 8 % par rapport au record de 2018 selon le dernier observatoire mondial du rosé présenté ce 12 mai par FranceAgriMer et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Provence (CIVP). Si la consommation française de rosés baisse en 2019 (-6 %, à 8,1 millions hl), l’Hexagone reste le premier marché mondial de cette couleur.
Pesant pour 35 % de la consommation mondiale de rosés en 2019 (plus 10 points par rapport à moyenne décennale), « la France occupe une place majeure et croissante dans la consommation de vin rosé » indique Audrey Laurent, chargée d’études économiques vin pour FranceAgriMer, qui souligne « que la France et les États-Unis représentent à eux deux plus de la moitié des consommations mondiales de rosés » (les USA en concentrant 15 %, en hausse d’un point sur dix ans).
Très consommé en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, le rosé est surreprésenté dans la consommation française de vins tranquilles. Avec 34 % des volumes en France, mais aussi 21 % en Belgique, 15 % aux USA, 15 % en Grande-Bretagne, 15 % en Suisse, 10 % en Allemagne, 10 % aux Pays-Bas, 8 % au Japon… En termes de consommation annuelle de rosé par habitant, la France arrive première avec 15,1 litres, loin devant les autres pays note Brice Amato, le responsable du service Etudes et analyses de marchés au CIVP. L’expert note qu’avec 1,3 litre de rosé par an et habitant (« même pas deux bouteilles »), le marché américain pourrait encore posséder un potentiel de croissance notable (« la phase de maturité n’est peut-être pas encore atteinte, et il y a peut-être encore une marge de progression »).