e 20 janvier, le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer valide un contingent de demandes de nouvelles plantations de 5 101 hectares pour 2021. Soit une baisse de 20 % des surfaces par rapport au plafond voté en 2020. Alors que la crise covid pèse sur l’avenir, « tous les bassins de production ont fait un effort cette année. Il n’y a eu aucune difficulté, toutes les demandes ont été validées » rapporte Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer.
« Toutes les demandes de plantation nouvelles sont à la baisse. Des limitations sont fortement faites à Cognac, en AOP de Gironde et d’Alsace » précise Jérôme Despey. Le vignoble de Cognac réduit en effet de 32 % son contingent (avec 2 306 ha pour 2021, contre 3 398 ha en 2020). Pour l’AOP Bordeaux, la demande est presque symbolique (avec 1,5 ha en 2021, contre 150 ha l’an passé), comme en IGP Atlantique (1 ha contre 80 ha). Idem en Alsace, avec un contingent fixé à 0,1 ha en 2021, contre 30 ha en 2020.


Dans un communiqué, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac se félicite de cette validation nationale de sa demande régionale. Revue à la baisse pendant le confinement, cette demande s’inscrit pour les eaux-de-vie charentaises « dans un contexte trimestriel de record d’expéditions vers leurs marchés » et une « récolte 2020 au-dessus des prévisions [avec] 13,48 hectolitres d’alcool pur par hectare (le rendement annuel Cognac était fixé à 12,80 hl AP/ha) ». Ayant agréablement surpris le vignoble lors des vendanges, ce généreux millésime 2020 « permettra à la filière de renforcer ses stocks de réserve climatique. Elle permettra également de répondre à terme aux besoins croissants de ses marchés. »
A noter que le conseil spécialisé maintient un taux de croissance national plafonné à 1 % de nouvelles plantation. Ce seuil a été voté à la majorité, suite à une nouvelle demande des vins IGP de réduire de ce plafond à 0,6 % de croissance nationale (les AOP demandaient le maintien à 1 %, notamment pour ne pas pénaliser Cognac). « Nous n’avons jamais dépassé 1 % » précise Jérôme Despey.