Les planètes s’alignent ! » résume David Bolzan, le nouveau co-président du syndicat viticole de Sauternes et Barsac (avec Jean-Jacques Duboudieu). Après un premier projet porté il y a trois ans, l’Organisme de Défense et de Gestion relance l’idée de se doter d’une cité du vin. Si le nom du site n’est pas défini, « l’idée est d’y parvenir pendant notre mandat, d’ici quatre ans. Nous voyons grand pour le Sud-Gironde, avec un budget de 8 à 10 millions d’euros (soit 10 % du coût de la Cité du Vin à Bordeaux) » rapporte le directeur du château Lafaurie-Peyraguey (grand cru classé en 1855 de Sauternes).
Le projet de structuration Å“notouristique du Sauternais réunit aujourd’hui les soutiens du maire de Sauternes, Yann Marot, pour implanter le site dans son village, de la Communauté de Commune du Sud-Gironde, présidé par le maire de Langon, Jérôme Guillem, pour porter un projet territorial, et du département de la Gironde, présidé par Jean-Luc Gleyze, également très actif pour pousser la candidature de Sautenes à un classement au patrimoine mondial de l’Unesco.


Dans cette future cité du vin, « le cÅ“ur du réacteur sera le liquoreux de Sauternes et Barsac, un produit né de la nature replacé dans son écosystème » indique David Bolzan, qui souligne avoir de la matière à raconter pour faire venir les visiteurs à 25 minutes de Bordeaux. Mettant à l’honneur les spécificités de la pourriture noble, le parcours multimédia à construire se donne déjà l’objectif de parler au plus grand nombre.
« Nous allons essayer de raconter notre histoire, de séduire et surtout de surprendre » annonce David Bolzan, qui milite pour réintégrer les vins liquoreux dans une consommation contemporaine. « Aujourd’hui, nous avons un problème de perception. Il y a besoin de dire que Sauternes est un vin moderne, qui peut se boire à peu près n’importe quand » souligne David Bolzan, ajoutant que les vins doux ont l’avantage d’être faciles d’accès (en témoignent les dégustations de liquoreux en Asie comme la place des vins doux parmi les premières expériences du vin de nombreux consommateurs).
Economiquement, l'enjeu de cette cité du vin est de proposer une porte d'entrée à toute l'offre Å“notouristique du Sauternais (en croissance ces dernières années). « Les taux de transformation d'une visite en achat approchent les 100 %. Les visiteurs accèdent à une offre qu'ils n'ont pas et peuvent ensuite devenir des ambassadeurs » conclut David Bolzan,