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Deux présidents d’AOC poursuivis pour "enrichissements irréguliers" de leurs vins
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Bordeaux et Cadillac
Deux présidents d’AOC poursuivis pour "enrichissements irréguliers" de leurs vins

Ces responsables viticoles sont convoqués par le tribunal correctionnel bordelais pour des ajouts de saccharose contraires à la réglementation.
Par Alexandre Abellan Le 03 février 2020
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Deux présidents d’AOC poursuivis pour
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évélée par Sud-Ouest, la convocation par le tribunal correctionnel de Bordeaux de Jean et Marc Médeville indique la détention « de produits propres à effectuer la falsification de denrées alimentaires, en l’espèce du sucre ». L’audience est prévue le 5 mars. « Nul ne peut dire à ce stade si la procédure aboutira à une condamnation ou à une relaxe » souligne le Sud-Ouest.

A la tête des onze propriétés de la SCEA Jean Médeville et fils (180 hectares de vigne sur 11 appellations*), Jean et Marc Médeville président respectivement l’AOC Cadillac Côtes de Bordeaux et le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs. Le premier se mobilise actuellement pour le classement UNESCO des collines et paysages de Cadillac, le second est sur le front des solutions à la crise commerciale majeure qu’affrontent les vins de Bordeaux (voir encadré).

Ajout de saccharose

D’après les éléments recoupés par Vitisphere, les infractions reprochées concerneraient notamment des « enrichissements irréguliers : ajout de saccharose sans renseigner les registres de détention de sucres et de chaptalisation » sur les appellations Bordeaux blanc sec, Cadillac et Sauternes sur la période 2016-2018. Seraient aussi concernées des cuves ayant été enrichies alors qu'elles n'auraient pas présenté le degré minimum pour entrer dans l'AOC Bordeaux ou l'aurait dépassé. La procédure viserait 2 466 hectolitres de vin, ainsi que leur vente sous des noms de domaines qui seraient considérés comme indus.

Contactés, les deux élus et leurs syndicats viticoles n’ont pas répondu aux sollicitations de Vitisphere au moment de la publication.

 

* : Soit Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Bordeaux clairet, Cadillac Côtes de Bordeaux, Graves, Cadillac et Sauternes. Pour les marques château Bibey, château Boisson, château Fayau, château Greteau, château du Juge, château du Mouret, château Peyreblanque, château Puy Boyrein, la Chapelle, le clos des Capucins et le domaine de Broy.

Période charnière

Elu l’été dernier, Marc Médeville s’est très largement investi depuis pour conduire la réflexion sur la sortie de la crise commerciale qui frappe le cœur du vignoble bordelais (son syndicat représentant 55 % du vignoble avec sept AOC). Venant de conclure une tournée de réunions cantonales pour débattre d’un plan de sortie de crise, Marc Médeville doit soumettre des propositions de résolutions aux votes de son assemblée générale du 21 février prochain.

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Tous les commentaires (2)
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Dominique Le 16 février 2020 à 21:16:06
Que de salades pour détourner des vrais problèmes ! Premier problème : quand on préside une appellation et qu'on a contribué à mettre en place les règles, il est difficile de les méconnaître. Deuxième problème, et de taille : on a du mal à comprendre comment, ayant connaissance de l'enquête en cours, ni ces deux présidents d'appellation, ni leur entourage syndical n'ont compris qu'il fallait refuser ou abandonner tout mandat représentatif. Sans préjuger de la décision du Tribunal, on est là, à un niveau d'irresponsabilité invraisemblable, surtout au sortir de l'affaire précédente mettant en cause le président de la FGVB. Quelle crédibilité garde encore ce président pour porter des mesures de redressement de la situation commerciale de l'AOC Bordeaux ? C'est une vraie faillite des institutions viticoles bordelaises, où l'entre-soi permanent a fait perdre le bon sens commun le plus élémentaire.
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Zorro Le 13 février 2020 à 19:02:40
Il faut être très prudent, car selon les Fraudes quand vous chaptalisez une cuve de 200 hl vous devez y mettre directement le sucre. Si vous prélevez un cuvons de 5 hl dans lequel vous mélangez le sucre destiné à la cuve de 200 hl, ces 5 Hl sont surchaptalisé, donc illégaux, quand vous les ré-incorporez à la cuves de 200 hl, elle contient donc un lot illégal de 5 Hl, et en conséquence cela rend ces 200 Hl illégaux. Et avec les assemblages éventuel, l'intégralité du chai devient illégal. Quand on arrive à ce degrés de réflexion, on arrive près du néant, j'espère qu'un jour ils devront répondre de harcèlement moral. Agriculture 1 suicide tout les 2 jours aucun procès. France télécom 30 suicides en 18 mois un procès pour l'exemple (...)
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