ancée lors du dernier festival de Cannes, ce 20 mai sur la terrasse de Sandra Sisley, la commercialisation de la cuvée Blue Swift sur le marché français ne compte pas passer inaperçue. Cette sortie permettant d’ouvrir un nouveau terrain de débat sur l’innovation de l’appellation Cognac. Produit par la maison Martell (groupe Pernod Ricard), ce nouveau produit est commercialisé depuis 2016 sur le marché américain, à la marge des eaux-de-vie charentaises. Si le cahier des charges du Cognac accepte un élevage final en tonneaux ayant contenu du vin ou de l’eau-de-vie de vin, le Blue Swift s’est vu fermer les portes de l’AOC à cause du finishing de son VSOP en fûts de bourbon du Kentucky.
Malgré un véto affirmé du premier opérateur de Cognac, la maison Hennessy (goupe LVMH), où l’on estime que l’image de marque du cognac pâtirait d’un élevage lié à des alcools moins prestigieux, Martell maintient ses demandes d’intégration de vieillissements alternatifs dans le cahier des charges charentais, afin de séduire de nouveaux consommateurs et leur faire découvrir l’offre de cognacs. Alors que d’autres opérateurs se lancent sur ce créneau, Martell déploie dans le monde Blue Swift, et le commercialise maintenant en France 69 euros en ligne.