Vous vendez des vins de Loire ?
Oui, et en ce moment, je suis concentré sur ce vignoble. Je ne comprends pas qu'en France, la Loire ne soit pas aussi connue et reconnue. Je fais 200 000 bouteilles, mais je vise le double dans les deux ans. Les Etats-Unis sont le plus grand marché du monde. On va prouver à la Loire qu'elle mérite plus de respect (sourires). Je vends surtout du blanc sec. Du Sancerre bien sûr ; du Muscadet pour les connaisseurs. En ce moment, je recherche du chenin, même si j'ai déjà du Vouvray. Je sais qu'ici on parle appellation, mais aux USA c'est plus facile de vendre du chenin que des appellations. On s’intéresse aussi au Touraine sauvignon, qui présente un très bon rapport qualité-prix. Aux Etats-Unis, il y a 60 millions de bouteilles de sauvignon de Nouvelle-Zélande consommées chaque année. Il doit y avoir de la place pour la Loire... Par contre, les rouges sont plus difficiles à vendre. J'ai commencé un Chinon. Les Américains connaissent et aiment le cabernet franc, mais il est souvent trop austère ici. Les rosés secs sont intéressants aussi. Je regarde pour élargir ma gamme. Je n'ai qu'un Sancerre.
Comment sélectionnez-vous les vins ?
Je rencontre les vignerons ; ceux que je connais et d'autres. Mes critères d'achat sont : d'abord la qualité évidemment, plutôt du bio, et enfin, la relation humaine. Alors, ça se construit parfois pendant deux ans. J'ai vraiment besoin de connaitre le vigneron. Le simple commerce ne me suffit pas. Le vin, c'est plus que cela. J'ai besoin de vins expressifs, dans le sens où ils laissent une impression aux consommateurs.