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Pourra-t-on parler de pesticides à la TV sans hystériser le débat ?
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Clash investigation
Pourra-t-on parler de pesticides à la TV sans hystériser le débat ?

À charge contre les pratiques viticoles en général, et celles bordelaises en particulier, le deuxième numéro de Cash Investigation a enfoncé le clou. Quitte à ne pas s’arrêter sur les efforts réalisés par la filière, pour privilégier le sensationnalisme.
Par Alexandre Abellan Le 31 décembre 2018
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iffusé ce 27 février, le deuxième épisode de Cash Impact dédié aux pesticides dans le vignoble français ("Pesticides : notre santé en danger") était particulièrement redouté à Bordeaux. Où l’on avait bien raison de craindre un nouveau reportage à charge. Si le vignoble bourguignon obtient de nouveaux encouragements, pour ne pas dire des bons points, celui bordelais récolte de nouveaux avertissements, pour ne pas dire une mise en garde. S’étant prêté au jeu de l’entretien avec la journaliste Élise Lucet, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), Allan Sichel juge que sa « plus grande frustration, c'est d'être allé à cet entretien pour mettre en avant les éléments positifs et d'avoir été pris au dépourvu sur des analyses que je peux maintenant expliquer ».

Cette impression de piège réalisé au profit du sensationnalisme est également perçue par un sondage réalisé sur Vitisphere (277 lecteurs ayant participé en ligne, dont 80 % ayant vu tout ou partie de l’émission). Si 31 % de nos lecteurs ne trouvent que des qualités formelles au reportage (« les prises de vues des vignobles bordelais et bourguignons étaient belles »), ils sont 30 % à souligner l’intérêt du reportage pour faire bouger le vignoble (« les chiffres sur les CMR sont un nouvel aiguillon médiatique ») et 28 % ont été intéressés par les échanges contradictoires (« la parole était donnée à toutes les parties en présence »). Mais 34 % des sondés regrettent les partis pris des journalistes de Cash Investigation, estimant que « les efforts environnementaux des vignerons sont rabaissés sans ménagement ». Dans les commentaires revient souvent la critique d’un documentaire teinté de militantisme plus que de journalisme.

Coupé au montage

Ce traitement partial est également partiel. En témoigne la coupe au montage de l’intervention de Philippe Carrille, vigneron bordelais certifié en bio (château Poupille), rencontré par les équipes télévisées, mais absent du reportage final. « Je ne suis pas frustré de ne pas être passé à Cash Investigation » s’amuse le vigneron de la rive droite, qui rapporte que face au traitement qui leur a été réservé dans Cash Investigation, « les viticulteurs bordelais se sentent floués : ils bossent, font des efforts et à côté, l’image de Bordeaux se fait défoncer… »

Plutôt que de subir les reportages chocs sur les pesticides dans le Bordelais, le CIVB souhaite transformer une source d’altercations en opportunité de communication. La nouvelle campagne de l’interprofession va ainsi affirmer : « rouge, blanc, rosé… et vert. 60 % du vignoble certifié dans une démarche environnementale ». « Beaucoup d’attaques ont porté atteinte à notre image. Mais on pense faire beaucoup d’efforts. Aujourd’hui, on travaille mieux, mais les gens n’en ont pas conscience » résume Christophe Château, le directeur de la communication du CIVB. Pour appuyer cette contre-attaque médiatique, le CIVB peut se passer sur la baisse de la consommation girondine de pesticides classés Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR). En moins de dix ans, leur tonnage a diminué de moitié.

Pas que du raisin

Alors que cette communication se prépare pour le printemps 2019 (et la prochaine campagne de traitements), les critiques médiatiques ne cessent pas. Témoignant d’un véritable réflexe reliant les phytos à Bordeaux. Ainsi, l’article de France Info « Additifs, pesticides… Le vin que vous buvez ne contient pas que du raisin » ne s’est focalisé que sur des vins bordelais. Une idée reçue que souhaite renverser le CIVB.

À voir si un prochain documentaire de Cash Investigation sur le sujet (jamais deux sans trois ?) entendra ce discours vigneron, ou s’il revient à prêcher dans le désert.
 

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