ros lard du deal ? Toujours aussi imprévisible, et versatile, le président américain Donald Trump est revenu ce dimanche 25 mai sur sa menace du vendredi 23 mai d’imposer dès le premier juin des droits additionnels de 50 % sur les produits européens importés si les négociations entre Bruxelles et Washington n’avancent pas. Désormais décalée au mercredi 9 juillet, cette menace permet de laisser courir jusqu’à son terme le délai de 90 jours à 10 % de tarifs américains sur les biens européens (depuis le 9 avril jusqu’au 8 juillet). Une temporisation annoncée sur TruthSocial par Donald Trump après un échange téléphonique avec la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, qui aurait « demandé une prolongation de l'échéance du premier juin pour le tarif de 50 %. J'ai accepté la prolongation au 9 juillet. C’était mon privilège de le faire. La présidente de la Commission indique que les négociations vont commencer rapidement » rapporte le président américain. Sur X, Ursula von der Leyen indique que « l’Europe est prête à faire avancer les négociations de manière rapide et décisive. Pour parvenir à un bon accord, nous aurons besoin du temps qui nous sépare du 9 juillet. »
Encore faut-il que les diplomates puissent travailler sereinement, sans annonces tonitruantes et déstabilisantes pour forcer la main. Donald Trump s’en étant fait le spécialiste, avec l’annonce théâtralisée des 20 % de "droits réciproques" sur tous les produits européens le 2 avril, suivant la menace choc de 200 % de droits de douane sur les vins français mi-mars. Dans tous les cas, les menaces de Donald Trump sur le commerce transatlantiques sont prises au sérieux par les opérateurs de la filière des vins et spiritueux, espérant un apaisement à défaut d’une normalisation. Un brutal revirement semblant devenir la norme pour l’accès au marché américain, le premier consommateur de vin au monde et première destination export pour la filière européenne en général, et française en particulier.