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Coûts de production +20 % max : vers des prix d’orientation pour les vins bio ou HVE vendus en vrac
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Accord de durabilité
Coûts de production +20 % max : vers des prix d’orientation pour les vins bio ou HVE vendus en vrac

Pour les vendanges 2025, les vignerons pourraient disposer de prix d’orientation collectifs pour les vins à certification bio ou Haute Valeur Environnementale vendus en vrac. Les vignerons coopérateurs portent une demande en ce sens auprès de la Commission européenne via un accord de durabilité.
Par Christelle Stef Le 09 avril 2025
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Coûts de production +20 % max : vers des prix d’orientation pour les vins bio ou HVE vendus en vrac
Les vignerons coopérateurs travaillent avec les autorités européennes à la mise en place d'un accord de durabilité qui permettra de définir des prix d'orientation pour les vins bios et les vins HVE vendus en vrac - crédit photo : Christelle Stef
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ne révolution. Pour les vendanges 2025, les vignerons pourraient disposer de prix d’orientation collectifs pour les vins certifiés Agriculture Biologique (AB) ou Haute Valeur Environnementale (HVE) vendus en vrac. Les premiers à en bénéficier seraient les producteurs de vins Pays d’Oc IGP pour 6 cépages (deux rouges, deux blancs et deux rosés). Ces prix d’orientation seraient au maximum ceux des coûts de production + 20 %. A la manœuvre : les caves coopératives. « On ouvre une brèche sur un sujet à prendre avec des pincettes », reconnait Joël Boueilh, le président des Vignerons Coopérateurs, ce 8 avril à Paris lors d’un point presse.

Mais dans un contexte de crise multifactorielle (déconsommation, inflation, tensions géopolitiques, changement climatique…) l’objectif est de maintenir la dynamique positive des vignerons qui se sont engagés dans des démarches environnementales et d’éviter qu’ils en sortent en leur envoyant un signal de prix. Soit un prix d’orientation qui soit suffisamment rémunérateur pour leur permettre de rester sur le marché. Une proposition de prix auquel pourront se référer producteurs et négociants lors d'un marché et qui pourra servir de base de discussion lors de la négociation. Par quel mécanisme ? Via un accord de durabilité. Car la réglementation communautaire permet de déroger au droit de la concurrence si cela permet d’atteindre des niveaux de durabilité supérieurs à ceux imposés par le droit européen ou le droit national via un tel accord. Une possibilité offerte par l’article 210 bis du règlement UE 1308/2013 qui prévoit l’exclusion de l’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne pour les accords de durabilité des producteurs agricoles. Les lignes directrices relatives à cet article ont été publiées en décembre 2023. Une opportunité qu’ont saisi les vignerons coopérateurs.

Priorité aux régions en difficulté

« On cible en priorité les régions les plus en difficulté : Nouvelle-Aquitaine ; Occitanie ; Vallée du Rhône », détaille Joël Boueilh. Deux types d’accord sont possibles. Soit un accord vertical, où
la production et le négoce au niveau régional débattent ensemble d’un prix d’orientation, au sein d’une structure comme l’interprofession où les deux familles sont représentées, et aboutissent à un accord qui est communiqué par les deux parties. Soit un accord horizontal, dans le cas où il n’y a pas eu de consensus avec le négoce : seuls les producteurs définissent le prix d’orientation au sein de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) par exemple. Dans les deux cas, l’accord est valable deux ans et peut être révisé la deuxième année ou en cours de campagne. Ces prix d’orientation seraient au maximum ceux des coûts de production + 20 %. Ils pourront être inférieurs à ce plafond, mais l'idée est qu'ils soient supérieurs aux coûts de production définis par des études économiques (fournie par Cerfrance ou autre). Car « sinon on ne peut pas parler de durabilité », précise Joël Boueilh.

Premier dossier déposé le 21 mars

Les premiers à s’engager sur un tel projet sont les vins de Pays d’Oc IGP au sein de leur interprofession, Inter Oc, dans un projet qui associe production et négoce (soit un accord vertical). Ce 21 mars, un dossier global vient d'être déposé à la commission européenne, avec la demande détaillée de Pays d’OC. D’autres régions devraient suivre, notamment les Côtes-du-Rhône sous l’égide de son interprofession, Inter Rhône. L’instruction du dossier devrait durer quatre mois. Et si la Commission donne son accord et que tout se passe comme le souhaitent les Vignerons Coopérateurs, le dispositif pourrait être opérationnel pour les vendanges 2025 et 2026. De quoi donner une vraie bouffée d’oxygène pour les vignerons en quête de rémunération.

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Tous les commentaires (2)
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Renaud Le 09 avril 2025 à 10:39:27
Belle initiative politique. Depuis 20 ans que je mène ce combat à Bdx. On est passé de utopique à pourquoi pas. Si le Sud s'en empare ça va avancer. Un seul bémol prendre les coups de production constatés intègre de fait le travail des retraités et autres pour réduire les coûts supportés. Prendre les coûts calculés par les chambres d'agriculture serait plus juste et permettra de penser au renouvellement de la population active. On avance ?..
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augustin Le 09 avril 2025 à 05:12:15
tout cela est bel et bon mais la loi du marché dans un univers capitaliste est impitoyable : tant que les stocks des sommeliers restaurateurs gd et autres importateurs resteront à leur niveau actuel , rien ne se passera .toute l énergie passée à verrouiller un prix de vente doit être complétée par une énergie similaire à générer la demande post mercosur Lula au Brésil et post libre échange Modi en Inde.A défaut on aura des vins toujours trop chers face à une demande inexistente .
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