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"La viticulture ne peut pas attendre pendant des années la mise en œuvre de solutions identifiées"
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Union Européenne
"La viticulture ne peut pas attendre pendant des années la mise en œuvre de solutions identifiées"

Bruxelles souffle le chaud et le froid entre le coup d’accélérateur attendu pour aider à la gestion de crise (notamment pour l’arrachage) et coup de menton diplomatique malvenu (en exposant les vins aux menaces américaines).
Par Alexandre Abellan Le 18 mars 2025
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« Disons-le clairement, la viticulture a un avenir en Europe si l’on trouve les solutions avec les politiques pour avancer structurellement et rapidement » explique Christian Schwörer. - crédit photo : Alexandre Abellan
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our la filière vin, « on a un peu trop de problèmes en ce moment : export, santé, économie… » reconnait Christian Schwörer, le vice-président du groupe de travail vin du Copa Cogeca (Comité des organisations professionnelles agricoles et Confédération générale des coopératives agricoles). Rencontré à l’occasion du salon ProWein, le secrétaire général de l’Association Allemande des Vignerons (Dutscher Weinbauverband, DWV) se veut combatif : « disons-le clairement, la viticulture a un avenir en Europe si l’on trouve les solutions avec les politiques pour avancer structurellement et rapidement. On ne peut pas attendre pendant des années la mise en œuvre de solutions identifiées. »

D’où la satisfaction de Christian Schwörer de voir les recommandations de décembre dernier du Groupe à Haut-Niveau sur les politiques vitivinicoles devenir des pistes réglementaires que la Commission Européenne doit présenter début avril. N’attendant pas la prochaine Politique Agricole Commune (PAC), Bruxelles accélère le mouvement pour des mesures allant potentiellement de la gestion du potentiel de production par chaque État membre (de l’arrachage définitif à la réduction à 0 % du taux de croissance des plantations nouvelles) à la conservation nationale des fonds européens non-utilisés (pour garder des fonds le temps que les capacités d’investissement reviennent). Si les propositions actuelles ne sont pas officielles, le Copa Cogeca « a toujours dit que l’on ne voulait pas de tri sur le volet mais d’un paquet complet. Toutes les mesures proposées sont importantes » plaide Christian Schwörer.

Trump a vu va comment faire mal

S’il donne un bon point à la Commission pour cette gestion réglementaire accélérée, Christian Schwörer regrette, comme beaucoup, le faux pas sur le conflit douanier avec les États-Unis. Bruxelles ayant répliqué aux 25 % annoncés par le président Donald Trump sur l’acier et l’aluminium par 25 % sur de nombreux produits américains, et 50 % sur les whiskies. Ce qui a orienté les foudres de Washington sur les vins et spiritueux européens, menacés de 200 % de droits de douanes par Donald Trump. En ciblant les spiritueux américains, l’Europe a tendu le bâton pour battre la filière vin… Attendant désormais la réaction de la Commission pour tenter une désescalade, le Copa Cogeca est pessimiste pour la suite. « Trump a vu va comment faire mal. Il a encore plus de raison pour rester sur cette ligne » analyse Christian Schwörer, pour qui le grand problème des vins européens est de ne pas avoir d’autre marché de substitution dans l’immédiat. Prometteurs, les marchés sud-américains, indiens ou africains sont encore à développer, contrairement aux États-Unis qui sont matures et valorisés.

D’autres sujets d’attention existent pour le Copa Cogeca, des phytos (« le secteur doit montrer qu’il peut aller vers la réduction, mais on ne peut accepter d’interdictions ») à la santé (« le discours sur l’absence de niveau de consommation sans risque se diffuse sans base scientifique et en opposition aux résultats sur la consommation modérée »). En somme, « cela ne sert à rien de protéger un patrimoine si l’on ne protège pas le produit » conclut Christian Schwörer.

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André Baniol Le 19 mars 2025 à 07:35:45
Je note avec satisfaction que l'arrachage définitif fait partie des outils validés. Encore faut il que la prime soit à la hauteur de la décapitalisation qui en découle. Mais j'aurais bien sur préféré un dispositif commun à tous les pays producteurs.
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