rendre tarif ? C’est la menace brandie par le président américain Donald Trump, qui a brutalement annoncé imposer des droits de douanes de 25 % au Canada et de 10 % à la Chine (le Mexique vient d’obtenir un mois de délai), tout en indiquant avoir les biens européens dans le viseur (ce qui ne serait pas une première, après les taxes Trump ciblant de fin 2019 à début 2021 les vins français). Si « à l'heure actuelle, nous n'avons pas connaissance de l'imposition de droits de douane supplémentaires sur les produits de l'Union Européenne », Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, l’Europe « répondra fermement à tout partenaire commercial qui imposerait de manière injuste ou arbitraire des droits de douane sur les produits de l'Union Européenne ».
Une logique de riposte affirmée, avec plus ou moins de fermeté, ce lundi 3 février lors d’un sommet européen à Bruxelles. « Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l'Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir » déclare le président français, Emmanuel Macron, tandis que ses homologues mettent en avant la diplomatie pour désamorcer toute surenchère nuisible au commerce international. Une ligne d’apaisement partagée par les exportateurs de vins et spiritueux, toujours partisans de négociations et non de rodomontades entre partenaires commerciaux.


« Les droits de douane créent des perturbations économiques inutiles et alimentent l'inflation. Ils nuisent à toutes les parties » plaide Olof Gill, indiquant que « nos relations commerciales et d'investissement avec les États-Unis sont les plus importantes au monde. Les enjeux sont considérables. Nous devrions tous deux chercher à renforcer ces relations. »