Rien ne sert de courir il faut partir à point. C’est particulièrement vrai pour le démarrage de la lutte contre le mildiou où il est impératif d’intervenir en préventif. Et pour positionner ce premier traitement, les vignerons peuvent compter sur de nouveaux outils : le suivi de la sporée aérienne, de nouveaux modèles ou de nouvelles options sur les OAD existants.
Sur ce point Decitrait s’enrichit de trois nouvelles fonctions : un moteur de recherche qui permet de rechercher un produit selon des critères spécifiques comme par exemple un antimildiou non CMR, avec une ZNT et un DRE le plus faible possible ; un système d’alerte qui va s’enclencher si le vigneron prévoit de faire un mélange non compatible ou qu’il va dépasser le nombre de traitements autorisés ; et un outil de prévision des risques de résidus dans les vins. De même Decitrait va intégrer un modèle de prévision du mildiou plus précis.
De son côté BASF lance Agrigenius by Horta, un modèle permettant d’évaluer en temps réel le risque d’apparition de trois maladies et quatre ravageurs. Senseen travaille au développement d’un scanner qui permettra d’identifier la présence du mildiou sur les feuilles de vigne avant même l’apparition des symptômes.
Les vignerons peuvent également compter sur d’autres outils comme le modèle Vintel d’ITK, Movida Grape Vision de Bayer ou Vineforcast une application conçue par une start up allemande soutenue par Ero.
La panoplie des produits disponibles pour lutter contre les maladies et les ravageurs de la vigne ne cesse de se réduire. Dans un contexte où les années à forte pression de maladies se multiplient. L’utilisation répétée des produits restants favorisent donc la montée des résistances . Plus que jamais, il est primordial d’utiliser toute la palette des solutions disponibles, d’alterner les modes et dans la mesure du possible de veiller à respecter les recommandations de la note nationale
Face à la forte pression du mildiou l’an passé, les vignerons bios ont dû multiplier les traitements au cuivre et ont bien souvent mis au total plus de 4 kg/ha sans pour autant sauver leur récolte. L’enjeu ce millésime va donc de limiter les quantités appliquées sous réserve que la pression du parasite le permette. Pour cela, plus que jamais le recours à un pulvérisateur performant et bien réglé est primordial, de même que démarrer la protection à temps et faire preuve d’une bonne réactivité pour renouveler la protection à temps en fonction de la pousse de la vigne et de la pluviométrie.
Erigéron, ray-grass, géranium ou encore chiendent. Ces adventices sont de plus en plus coriaces à contrôler. En 2024 avec les fortes pluviométries, de nombreux vignerons se sont retrouvés envahis au point d’avoir dans certains cas un impact sur le rendement à cause de la concurrence exercée. Comment ne pas se faire déborder ? Selon les experts, l’anticipation est de mise avec des interventions précoces dès l’automne précédent ou dans l’hiver pour arriver avec un cavaillon propre au printemps.
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