menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Débordés par l'herbe, difficultés à gérer le mildiou... cette année, les vignerons bios novices ont trinqué
Débordés par l'herbe, difficultés à gérer le mildiou... cette année, les vignerons bios novices ont trinqué
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Témoignages
Débordés par l'herbe, difficultés à gérer le mildiou... cette année, les vignerons bios novices ont trinqué

Les vignerons récemment convertis au bio paient cher leur manque d’expérience, mais identifient ce qu’il leur reste à faire pour mieux protéger leur récolte.
Par Elisa Centis Le 01 octobre 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Débordés par l'herbe, difficultés à gérer le mildiou... cette année, les vignerons bios novices ont trinqué
Pierrick Thiébaut, chef de culture d’un domaine de 11ha en première année de conversion appartenant aux Arbillons Vignoble s'est fait déborder par l'herbe - crédit photo : Laure Villain
R

ude épreuve pour les novices du bio que cette saison 2024. À Leynes, dans le Mâconnais, Pierrick Thiébaut, chef de culture d’un domaine de 11ha en première année de conversion et appartenant aux Arbillons Vignoble, s’est laissé déborder par les mauvaises herbes. «Dès avril, l’herbe est montée dans les pieds de vigne, rapporte-t-il. Pour éviter cela, il aurait fallu travailler le sol dès le mois de mars, mais il a plu si souvent qu’il était impossible d’entrer dans les vignes en tracteur.» Par la suite, il a dû nettoyer les rangs de vignes au rotofil durant plus de trois ­semaines, avant le passage des interceps, pour que ceux-ci fassent leur travail.

PierrickThiEbautLesArbillonsphotolorsquelevignobleaEtEprisparl_herbe..jpeg

 

 

 

Crédits photos : Les Arbillons vignoble

Pris par le temps

Disques crénelés, lames interceps, doigts Kress, disques émotteurs… Pierrick Thiébaut dispose pourtant de tout un attirail d’outils. Mais ce qui lui manque, c’est un enjambeur. «Nous avons un monorang, un peu ancien, qui ne peut pas passer partout en raison du risque de retournement et un double-rang, plus récent, que je dois partager avec une autre exploitation du groupe, pour les travaux en vert et le travail du sol, explique-t-il. La saison prochaine, il nous faudrait un tracteur dédié au travail du sol pour pouvoir intervenir dès que les conditions sont bonnes, sans perdre de temps à changer les outils.»

En attendant de l’obtenir, Pierrick Thiébaut a déjà réussi à renforcer ses effectifs. Début septembre il a pu embaucher un jeune venu faire son stage de BTS chez lui. «Nous allons le former à la conduite des tracteurs. Ainsi, en cas de coup dur, nous pourrons travailler à deux simultanément», indique-t-il.

"Je vais faire réparer le deuxième pulvé"

À Soultz, en Alsace, Loïc Weinzaepfel retient de cette saison qu’il doit pouvoir traiter plus rapidement les 12ha qu’il cultive avec ses parents. «Cette année, je n’avais qu’un seul pulvérisateur. Il me fallait 12heures pour traiter les vignes. Mais, souvent, je n’ai pas eu autant de temps devant moi. Par exemple, le 19mai, j’ai dû interrompre mon troisième traitement à cause de la pluie. J’ai fini le lendemain», indique le jeune viticulteur de 29 ans, installé depuis 2018 et qui a débuté sa conversion en 2019. Pour l’année prochaine, c’est sûr, il va réparer son second pulvé afin que lui et son père puissent traiter tout leur domaine en quelques heures à deux.

Dans le Lot-et-Garonne, Ludovic Bucquet, 39 ans, a eu trop à faire. Ce vigneron a créé son domaine de 4ha en 2021 à Moirax. Ne pouvant encore en vivre, il est salarié d’une autre exploitation. «En mai, j’ai dû traiter là-bas. Or, le même jour, j’aurais dû aussi traiter chez moi, mais je ne pouvais pas faire les deux. Cela a été pareil lorsqu’il a fallu épamprer. J’ai pris du retard dans mes vignes. Le mildiou s’est installé», explique le vigneron qui a perdu 80% de ses merlots (70% de son encépagement) à cause de la maladie.

Pour la prochaine campagne, Ludovic Bucquet souhaite «anticiper davantage les travaux». Si sa trésorerie le lui permet, il embauchera un saisonnier pour de courtes périodes et achètera un intercep car, pour l’instant, il n’a qu’un rotofil pour nettoyer les rangs.

Pas de retour au conventionnel

Malgré les difficultés, ni Loïc Weinzaepfel, ni Ludovic Bucquet n’envisagent de retourner en conventionnel. «Dans ma commune, une partie des vignes est dans la zone de captage des eaux. Si on fait l’effort d’être en bio, c’est pour nous et pour les habitants de la commune», glisse Loïc Weinzaepfel. Pour sa part, Ludovic Bucquet vient de connaître sa deuxième campagne avec des pertes dues au mildiou : «Il y a de quoi perdre espoir.» Mais pas question d’arrêter : «Le bio, c’est pour mes sols, pour ma santé. Si c’était à refaire, je le referais. »

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé