menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / "Sauf exceptions, le mildiou résiste à tous les modes d’action des fongicides"
"Sauf exceptions, le mildiou résiste à tous les modes d’action des fongicides"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Protection du vignoble
"Sauf exceptions, le mildiou résiste à tous les modes d’action des fongicides"

Pour préserver l’efficacité des substances actives encore autorisées, les auteurs de la note technique sur les résistances appellent les viticulteurs à la plus grande vigilance dans le choix de leurs traitements.
Par Marion Bazireau Le 13 janvier 2025
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La résistance spécifique du mildiou à l’amétoctradine (QioI) détectée en 2023 est en augmentation dans plusieurs vignobles est en augmentation. - crédit photo : Adobe Stock
R

endez-vous traditionnel du début d’année, la note technique sur les résistances du mildiou, de l’oïdium, du black-rot et de la pourriture grise aux différents produits phytos utilisables sur vigne est sortie. En 2024, « pas de grandes évolutions sur les résistances mais une situation mildiou toujours préoccupante », résume Eric Chantelot, membre du comité de rédaction* et directeur du pôle Méditerranée du l’Institut français de la vigne et du vin (IFV).

La résistance spécifique du mildiou à l’amétoctradine (QioI) détectée en 2023 est en augmentation dans plusieurs vignobles est en augmentation, avec une fréquence plus élevée qu’ailleurs dans celui de l’Armagnac. Pour la gérer, les viticulteurs sont appelés à ne pas dépasser une application, de préférence en association avec un partenaire multisite en situation de risque élevé. Sans que cela n’ait pour l’instant d’impact sur l'efficacité de son mode d'action, les auteurs pointent également une progression de l’occurrence de la résistance à l’oxathiapiproline (OSBPI), notamment dans les Charentes, l’Armagnac et le Sud-Est. Ils recommandent une application maximum associée avec un partenaire efficace, à réaliser si la pression le permet en mosaïque spatiale à l’échelle d’un vignoble, « pour limiter les risques de pression de sélection sur un seul stade végétatif ». Les nouvelles sont meilleures concernant le zoxamide (benzamides), avec une seule population de mildiou résistance détectée en 2024, avec une fréquence faible.

Pour résumer, « à l’exception des substances multisites dont l’efficacité intrinsèque est suffisante (folpel, cuivre, dithianon), tous les modes d’action sont désormais concernés par la résistance à des degrés divers », alerte la note, recommandant dans les contextes de résistances les plus dégradés, « soit de ne pas utiliser les substances concernées par la résistance, en particulier quand les risques sont élevés, soit de les associer avec un partenaire efficace, notamment en situation de forte pression de mildiou ». Pour maintenir l’efficacité des substances actives encore autorisées, les viticulteurs doivent porter la plus grande attention à leur programmes de traitements, en tenant compte de la résistance connue sur le bassin de production, et en s’adaptant durant la campagne en fonction de l’évolution de la pression parasitaire.

Statut quo sur l’oïdium

Côté oïdium, pas de changements. La campagne 2024 est marquée par une stabilité de la résistance aux produits à base d'aryl-phényl-kétones (APK) et aux inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHI). La résistance aux SDHI étant caractérisée par une relative diversité de mutations affectant la cible de ces fongicides, les experts préconisent d’utiliser toute la palette de produits disponibles (boscalide, fluopyram, fluxapyroxade) afin d’éviter de « concentrer la sélection de la résistance vers une ou quelques mutations qui serai(en)t fortement dommageable(s) pour une substance active en particulier ».

Quant au black-rot, les données de surveillance sont toujours insuffisantes pour donner des recommandations spécifiques. Les auteurs de la note conseillent de choisir les substances actives en tenant compte des résistances sur mildiou et oïdium.

 

*Le comité de rédaction est composé d’experts de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), de l’unité Caractérisation et suivi des phénomènes d’évolution des résistances aux produits de protection des plantes de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses-Casper), de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), de Chambres d’agriculture, de la direction générale de l’alimentation et de la sous-direction de la santé et de la protection des végétaux du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Aude - CDI S.P.H. - GERARD BERTRAND
Paris - CDI PUISSANCE CAP
Landes - CDI SE Château de Lacquy Sotralac
Gard - CDI SCA LAUDUN CHUSCLAN VIGNERONS
Maine-et-Loire - CDI Les Grands Chais de France
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé