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Les résistances aux anti-mildiou de la vigne ont encore augmenté en 2023
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Protection phyto
Les résistances aux anti-mildiou de la vigne ont encore augmenté en 2023

Une nouvelle note fait le point sur les résistances des agents pathogènes aux principaux phytos utilisables en vigne. Le mildiou résiste de mieux en mieux aux produits à base de Qiol et d’OSBPI. Le zoxamide est également surveillé.
Par Marion Bazireau Le 18 janvier 2024
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Les résistances aux anti-mildiou de la vigne ont encore augmenté en 2023
Le millésime 2023 a été marqué par une forte pression mildiou. - crédit photo : IFV
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a nouvelle note technique sur les résistances du mildiou, de l’oïdium, et de la pourriture grise aux différents produits phytos utilisables sur vigne est sortie. Après la forte pression mildiou de 2023, les experts chargés de sa rédaction* alertent les vignerons sur l’augmentation de la résistance à l’amétoctradine (Qiol) et à l’oxathiapiproline (OSBPI, sans rapporter de baisse d’efficacité). Ils pensent avoir détecté de nouvelles résistances au zoxamide, de la famille des benzamides et constatent une baisse d’efficacité du fluopicolide, à base d'acylpicolides, en situation de risque épidémique élevé.

Côté oïdium, la campagne 2023 est marquée par une stabilité de la résistance aux fongicides APK et aux SDHI et une progression de la résistance aux produits à base d'aryl-phényl-kétones (métrafénone et pyriofénone). Les experts doivent aussi confirmer une suspicion de résistance au cyflufénamide.

Un seul produit par famille et par an

Les recommandations d’emploi des fongicides anti-botrytis (basées sur la limitation d’utilisation de chaque famille chimique) et de respect des mesures de prophylaxie restent identiques aux millésimes précédents. « Quelle que soit la stratégie, l’emploi d’un seul produit par famille chimique et par an est impératif et réaliste. L’alternance pluriannuelle pour toute famille chimique concernée par la résistance spécifique (boscalide, fenhexamide, cyprodinil, mépanipyrim et pyriméthanil) est fortement recommandée.

* Le comité de rédaction est composé d’experts de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), de l’unité Caractérisation et suivi des phénomènes d’évolution des résistances aux produits de protection des plantes de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses-Casper), de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), de Chambres d’agriculture, de la direction générale de l’alimentation et de la sous-direction de la santé et de la protection des végétaux du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

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VignerondeRions Le 23 janvier 2024 à 07:49:12
La politique actuelle de réduction drastique du nombre de molécules en circulation afin de lutter contre les maladies va accroitre mécaniquement les résistances. C'est le béaba de la chimie. Donc on prends le risque de rendre les plantes résistantes aux 3 ou 4 molécules qu'il restera. Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage... si on veut tuer la protection phyto, il suffit de la rendre inopérante... Quand on te rabâche qu'il faut accepter les pertes de récolte, mais aussi en corrélation des pertes de qualité (on n'a jamais fait du bon vin avec des raisins et un feuillage minable), on flingue intrinsèquement la production Française. Dans quel but, pour faire plaisir à qui, c'est la grande question que les paysans se posent.
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