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Quand le vin est viré, il faut le voir
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Quand le vin est viré, il faut le voir

Par Alexandre Abellan Le 22 novembre 2024
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Quand le vin est viré, il faut le voir
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’alerte est donnée avec encore plus d’urgence et de fatigue : les manifestations agricoles de cette fin d’année affirment les difficultés des campagnes se trouvant dans l’impasse. Ayant accès à la parole médiatique, les vignerons mobilisés témoignent sans filtre de la misère qui les frappe faute de revenus décents : des récits poignants de vies à découvert bancaire, de familles entières placées dans l’incertitude financière, d’idées noires s'immisçant même chez les plus vaillants… Les exploitants ne sont pas les seuls concernés par cette crise qui s’étale au grand jour. Leurs salariés prennent de plein fouet la dévindustrialisation en cours, avec son lot d’incertitude sur l’avenir pouvant aboutir à un vaste plan de chômarrachage.

Encore peu visible dans le débat public, se trouvant comme en arrière-plan social, l’enjeu de la main d’œuvre viticole est pourtant bien présente dans l’actualité. Ici avec le rappel que l’arrachage de 2 hectares de vignes fait tomber un 1 emploi sur le territoire, là une étude de délocalisation de conditionnements réalisés jusqu’ici en France fait craindre pour l’emploi. À bas bris, des entreprises de la filière vin redimensionnent déjà leurs ressources humaines pour tenter de passer la crise. Passant souvent inaperçues individuellement, ces pertes d’emploi pèsent localement et pourraient finir pas représenter d’importants contingents cumulés. La structuration éclatée de la filière vin rend moins perceptible une tendance qui pourrait représenter un vrai plan social national comme dans l’industrie ou l’agroalimentaire qui mobilisent les inquiétudes politiques. Pourtant, en termes d’emploi... autant en emporte le vin.

Au-delà de l'économique, l’humain n’est pas à oublier pour sauver l’avenir du vin. Sa production étant faite de fraternité tissée entre exploitants et salariés lors des travaux par tous les temps et tous les coups de pression : taille sous une pluie battante, relevage sous le cagnard, traitements le week-end, rentrée de vendanges chaotiques, reconditionnement en urgence, déclarations MSA sans queue ni tête… Autant d’abnégation passée que d’expériences à ne pas perdre pour le futur.

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Tous les commentaires (2)
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Thomas FONTEYREAUD Le 25 novembre 2024 à 16:17:19
Le 6 décembre 2022 , a l appel du Collectif viti 33 sans qui rien ne serait arrivé ,une manifestation a eu lieu a Bordeaux avec une mobilisation conséquente de la filière. Le Collectif viti 33 demandait déjà la mise en place d' un plan social pour la viticulture avec des arrachages primes a 10000?par hectare afin de permettre aux vignerons de partir dignement en mettant ses affaires en ordre et ainsi de limiter la casse sociale prévisible pour toute la filière. Ces revendications si elles avaient été obtenues n auraient sûrement pas tout réglé mais auraient adouci la transition vers la nécessaire réduction de surface. Au lieu de ça, plus de 450 millions d euros ont été consacrés à la distillation au lieu de réaliser les arrachages primés définitifs demandés, les surfaces ont donc ete maintenues et le déséquilibre avec le marché aggravé. Et aujourd'hui hui la crise est d autant plus brutale et la catastrophe social arrive a grande vitesse comme dit dans l article . Mais quel manque de clairvoyance, d anticipation , de la part de nos dirigeant! Faille tout de même reconnue aujourd'hui hui dans le Sud-Ouest du 25/11 par Bernard Farges! Que de temps perdu et de mauvaises volontés pour soutenir ces arrachages primés au départ. Aujourd'hui hui le Collectif viti 33 pousse ses propositions dont la principale est la régulation des prix de ventes du vrac avec un prix lié aux coûts de production cela via une OP, une Organisation de Producteurs. Malgré cela , de manière brutale, le vignoble se requalibre a marché forcée.. l OP ne résoudra pas tout mais sera un outil nécessaire pour demain. Espérons que nos dirigeant s'impliquent vraiment dans sa mise en place sans nous jetter de la poudre aux yeux ... En attendant, les collègues vignerons en redressement judiciaire sont tous les jours un peu plus nombreux...
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Farou Le 22 novembre 2024 à 12:31:12
Le vin, à l'image de notre agriculture en général, fait face à ce que j'appellerai une "déculturisation". La répression n'ayant rien arrangé à notre cause, cette filière déclinera inlassablement car le goût, ça s'éduque ! Les gueguerres que se livrent les différentes appellations n'arrangent en rien la situation. Nos voisins s'unissent, nous on se divise. Redonnons du sens à notre métier en éduquant nos enfants au goût. Au bon goût ! La culture, c'est la base d'une civilisation qui progresse...
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