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"Moins de vin, moins de personnel" pour 440 000 emplois dépendant de la filière
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Effet domino
"Moins de vin, moins de personnel" pour 440 000 emplois dépendant de la filière

Dans la vague des défaillances et plans sociaux qui monte cet automne en France, le vignoble n’est pas épargné. Moins visible par la multiplicité de ses acteurs, le risque sur l’emploi est important avec de nombreux fournisseurs et prestataires touchés, sans parler des territoires.
Par Alexandre Abellan Le 16 novembre 2024
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« Des personnes travaillant sur les chaînes de mise en bouteille se rendent compte de cadences qui ralentissent, passant de 5j/7 à 2j/7. Les salariés se posent des questions » relève Thomas Puig. - crédit photo : DR
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lors que l’opinion publique s’émeut des plans successifs de licenciement de l’industrie (automobile avec les 254 emplois de Michelin et agroalimentaire avec les 2 389 salariés d’Auchan), l’impact de la crise viticole sur les 440 000 emplois directs et indirects de la filière passe sous les radars. La faute à la multitude d’entreprises constituant le secteur (domaines viticoles, caves coopératives, négoces, courtiers… mais aussi transporteurs, fournisseurs de bouteilles, bouchon, tonneaux…) et à une approche de la crise viticole centrée logiquement sur la production et non sur l’écosystème de l’ensemble de l’exploitation souligne Thomas Puig, représentant des salariés de la filière viticole au conseil spécialisé vin de FranceAgriMer.

Syndiqué au sein de la section agricole de la CFTC, le responsable amont de la cave coopérative de Saint-Pargoire (Hérault) rapporte « une grosse tension » pour les salariés alors que « le marché est compliqué, on ne sait pas où l’on va ». Face à la baisse de potentiel viticole et à la déconsommation, « il y a surtout des inquiétudes pour savoir de quoi va être fait demain. Des personnes travaillant sur les chaînes de mise en bouteille se rendent compte de cadences qui ralentissent, passant de 5j/7 à 2j/7. Les salariés se posent des questions. S’il y a moins de vin, il y a moins de personnel » relève le représentant de la Fédération Européenne des Syndicats de l’Alimentation (EFFAT). Qui appelle à la prise en compte des salariés dans la gestion de la crise viticole.

L’impact social

« La crise agricole est en train de revenir, les manifestations repartent. En premier plan les Français pensent aux agriculteurs et c’est tout à fait normal, mais on ne pense pas aux salariés et tout ce qui tourne autour des exploitations » prévient Thomas Puig, soulignant l’ampleur de la crise potentielle : « quand on met bout à bout tous les emplois concernés, l’impact social pourrait être colossal, plus important qu’on ne le croit ». Allant des fournisseurs au tissu local : « quand une cave coopérative licencie, il y a des départs de villages qui peuvent aboutir à des fermetures d’écoles, de commerces… »

Malgré les difficultés et incertitudes, « est-ce que le vin est un métier d’avenir ? Oui, comme l’agriculture. Nos métiers se modernisent. Nous sommes une filière d’avenir : il faut trouver le bon positionnement et attirer de nouvelles générations, de nouvelles visions, de nouvelles technologies… » pointe le syndicaliste, concluant : « la crise viticole est là, il faut trouver des solutions globales sur l’ensemble des exploitations ».

 

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bill et boule Le 16 novembre 2024 à 11:24:32
Dans ce contexte il.est important de souligner que une fois le jugement de lj rendu les événements se précipitent. Le mandataire liquidateur licencié immédiatement l ensemble du personnel a la vige au chai et a l administratif , qui n est donc plus autorisé à mettre les pieds dans les parcelles et dans les locaux.Et à supposer qu il y ait appel sur le fond et appel sur le caractère executoire de la décision , les associés ne peuvent avoir recours désormais qu à des prestataires ,avec l autorisation du mandataire , et bien entendu à leurs propres frais. Les lj ont donc un caractère dévastateur sur ensemble du personnel qui se retrouve instantanément sans emploi , même si le revenu leur est verouille par l assurance chômage et que les mutuelles complémentaires font le job de faire la liaison. Sur 440 000 personnes pour la filiere , une hypothèse réaliste de 5% donnerait tout de même une perte possible de 22 000 emplois .C est beaucoup beaucoup plus que le cumul Auchan + Michelin...
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