as de miracle olympique cet été. Les compétitions sportives de juillet-août n’ont pas renversé la dynamique de déconsommation de vin en France pour le réseau on-trade. En grande distribution, les ventes de vins tranquilles rouges ont chuté de 17 % en volume et valeur entre le lundi 29 juillet et le vendredi 11 août par rapport à la même période l’an passé. Le recul est de 5 % en volume et -2 % en valeur pour les vins blancs, -1 % en volume et -6 % en valeur pour les effervescents, seuls les rosés progressent de 9 % en volume et valeur (à 12,2 millions d’unités vendues pour 83,2 millions d’euros, contre 8,6 millions d’unités et 59,3 millions € pour les rouges, 6,6 millions unités et 41,6 millions € pour les blancs, 5 millions unités et 41,6 millions € pour les blancs).
Alors que toutes les ventes de liquides augmentent en GD (+16 % globalement, jusqu’à +30 % pour les eaux, +21 % pour les soft drinks, +13 % pour les bières et cidres…), les vins ont globalement loupé le coche, à par les rosés, peut-être moins aidés par la ferveur des JO qu’une météo estivale enfin clémente. « Il y a un effet météo sûrement derrière pour les liquides comme pour les vins rosés par rapport autres couleurs » analyse Yannis Chemlal, le responsable développement commercial de Nielsen, pointant cependant que « quand on voit que Paris et l’agglomération hôte de la plupart des événements performent bien mieux que le reste du pays, l'effet JO est bien présent aussi. On ne peut isoler les deux facteurs. »


Même nuances géographiques pour les cavistes. Président de la Fédération des Cavistes Indépendants (FCI), le sommelier Cyril Coniglio résume qu’« il n’y a pas eu d'effet JO positif sur les ventes. L’impact était plutôt négatif pour la région parisienne. Il y avait juste des clients qui avaient un peu plus la joie de vivre. » Ayant sondé des adhérents de la FCI, le caviste pointe que sur l’été, « la mauvaise météo a eu des conséquences de baisse des ventes. S’y additionne l'environnement politique incertain. Mais il n’y a pas de réelle tendance. On trouve des cavistes indépendants contents de leur été, d'autres non, voire le jugent catastrophique. » Dans cette phase de réorientation du marché français, « le changement de consommation donne espoir. Boire moins mais mieux est le chemin direct pour aller chez les cavistes » espère Cyril Coniglio pour que le réseau on-trade retrouve une forme olympique à l’avenir.