ur le premier semestre 2024, il y a eu 16,9 millions d’acheteurs de vins tranquilles en France d’après les panels Nielsen. Soit une chute continue : -2 % par rapport à 2023, déjà en baisse de 3 % par rapport à 2022… L’essentiel de cette baisse est dû à l’érosion des acheteurs de vins rouges, passant sous la basse des 10 millions : avec 9,8 millions de clients (-4 %). Majoritaire depuis des années, la proportion des acheteurs de vins blancs reste stable à 11,9 millions d’acheteurs. Minoritaire, la population des acheteurs de vins rosés se réduit à 7,2 millions d’individus (-6 %).
Si ces acheteurs se recoupent pour partie (un consommateur achetant en moyenne deux couleurs par an, avec une mixité décroissante), ils présentent des tendances de consommation différentes. « Il n’y a pas la même fréquence d’achats ni les mêmes prix. Par rapport aux acheteurs de rouges, ceux de blancs consomment moins et moins cher » résume Yannis Chemlal, le responsable du développement commercial de Nielsen, avançant que « les rouges souffrent le plus comme leur déclin est structurel et générationnel. Les vins blancs sont plus faciles à boire que les rouges » pour des acheteurs plus occasionnels.
Panier
Sur ce premier semestre 2024, un acheteur de vin rouge passe ainsi en caisse 10,6 litres (stable), quand celui de blanc en prend deux fois moins (5,2 l) et celui de rosés reste au-dessus (12,5 l). Globalement, l’achat de vin blanc reste occasionnel, avec une fréquence d’achat et un panier moyen en repli. En 2022, un acheteur de vins blancs passait 5 fois en caisse et dépensait 7,8 € pour une bouteille, quand celui de rouges achetait 8 fois pour 10,6 € par col, et celui de rosés achetait 8 fois pour 9,3 €/col.