angevins tranquilles

Dans les vignes angevines, un millésime fatiguant mais qui donne espoir

 J’en suis à mon 6e traitement. Pour le moment je n’ai vu que des attaques de mildiou sur feuille » raconte Emmanuel Asseray, vigneron du domaine éponyme à Vauchrétien (HVE) « Comme nous étions encore en pleine floraison en début de semaine et que les conditions météo étaient optimales, j’ai pu passer la poudreuse dans mes chenins, mes gamays, et mes chardonnays ». Car en effet, l’année est à la recherche des bonnes fenêtres de traitement pour ne pas se laisser dépasser par le mildiou ou par l’oïdium qui rentre dans l’arène.

La maladie plutôt contenue

Kady Sonko, conseillère technique bio et biodynamie pour la Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire explique : « Les sorties se sont stabilisées pour le moment. On attend d’autres sorties cette semaine sur feuille et peut être un peu sur grappe. » Pour les vignes conduites en bio, le nombre de traitements tournent autour de 8. A cause des averses fréquentes et intenses, les lessivages ont forcé les viticulteurs à ressortir les pulvérisateurs à de nombreuses reprises.

Pour le moment peu de trace d’oïdium, mais ça ne saurait tarder la vigilance est de mise :  « A Saumur on a déjà quelques pieds malades. Il faut garder la cadence des traitements. Certains sont déjà à 1,5kg/ha/an de cuivre alors dépassera-t-on les 4kg ? Il faudra peut être que des vignerons réfléchissent à demander une dérogation, avec cette pression très forte. »

Petite perte de rendement mais travaux à jour

La conseillère parle de « 15% de coulures observées » chez certains vignerons. En effet, les températures des dernières semaines étaient assez basses et les précipitations importantes durant la floraison.

Les rognages sont en cours, et les travaux d’entretien se déroulent pour l’ensemble assez bien. Emmanuel Asseray ajoute tout de même : « Cette années il est difficile de gérer certaines plantes adventices comme les érigérons, les chardons, ou encore le séneçon ». Lui qui aimerait replanter cette année dit qu’il va encore falloir attendre car le sol est encore trop humide pour un travail bien effectué.
Mais pour le moment, « les vignerons angevins sont plutôt satisfaits et gardent le moral ! » se réjouit Kady Sanko.