menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / Cognac serre les fesses alors que l’Europe taxe les voitures électriques chinoises
Cognac serre les fesses alors que l’Europe taxe les voitures électriques chinoises
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Conflit commercial
Cognac serre les fesses alors que l’Europe taxe les voitures électriques chinoises

Les vins et spiritueux français espèrent échapper à l’engrenage d’un conflit commercial entre Bruxelles, qui annonce taxer de 17 à 38 % les véhicules électriques chinois, et Pékin, qui ne cache pas avoir le vignoble dans le viseur pour imposer des mesures de rétorsion.
Par Alexandre Abellan Le 12 juin 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Cognac serre les fesses alors que l’Europe taxe les voitures électriques chinoises
La Chine a-t-elle déjà le doigt sur la gâchette ? Pour le vignoble français, la Chine est le huitième marché export en volume (5,2 millions de caisses en 2023 en incluant Hong Kong, -24 % par rapport à 2022) et neuvième en valeur (399 millions €, -20 %). - crédit photo : Adobe Stock (Maroke)
A

yant attendu le passage des élections européennes, la Commission annonce ce 12 juin les conclusions provisoires de son enquête sur les véhicules électriques produits en Chine : ils « bénéficient de subventions déloyales, ce qui représente une menace de préjudice économique pour les producteur » européens et annonce « le niveau des droits compensateurs provisoires qu'elle instituerait sur les importations de véhicules électriques à batterie en provenance de Chine » dès le 4 juillet prochain de 17 à 38 % selon les constructeurs (BYD à 17,4 %, Geely à 20 %, SAIC à 38,1 % et les autres industriels à 38,1 %, sauf ceux qui ont coopéré et sont taxé à 21 %).

Alors que les vins et spiritueux sont clairement visés parmi les mesures de rétorsion chinoises annoncées, la filière de Cognac est particulièrement inquiète alors qu’elle est ciblée par une enquête antidumping en Chine depuis le début d’année. « Nous prenons note de la décision européenne et réitérons une fois encore notre plus vive inquiétude concernant les conséquences sur l’enquête antidumping lancée par la Chine sur les brandies européens » réagit Florent Morillon, le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). Si le président de la République Populaire de Chine, Xi Jinping, avait, lors de sa visite d’Etat en France le 6 mai dernier évoqué le sujet avec le président de la République Française, il n’y avait eu qu’un engagement à l’absence de droits antidumpings provisoires. Reste donc active la procédure d’enquête, et ses risques de droits de douanes imposés de manière soudaine sur une destination concentrant 25 % des exportations charentaises.

Précédent australien

Actuellement ralenti, du fait d’une économie plombée par le secteur immobilier et la surcapacité industrielle, le marché chinois reste stratégique pour les vins et spiritueux français.  Ayant déjà menacé les vins européens de mesures de rétorsion en 2013, en parallèle d’un conflit sur les panneaux solaires, la Chine avait sauté le pas pour les vins australiens, visés par des droits d’accise allant jusqu’à 218 %. Suspendues en mars dernier, ces taxes punitives ont duré plus de trois ans et réduit à peau de chagrin le leadership des vins d’Australie en Chine qui reviennent désormais avec ambition, mais aussi pragmatisme face aux difficultés.

Ouverte le 4 octobre 2023, l’enquête pouvait imposer des droits compensateurs provisoires dans les 9 mois suivant (le 4 juillet au plus tard), sachant que « des mesures définitives doivent être instituées dans un délai de 4 mois à compter de l'institution des droits provisoires » indique la Commission, précisant qu’« au stade définitif, avant l'imposition de mesures définitives, les États membres voteront conformément à la procédure d'examen selon les règles de comitologie. Ce vote aura un effet contraignant. Pour s'opposer aux mesures, la majorité qualifiée est nécessaire, comme pour l'approbation. Toutefois, des mesures peuvent être imposées même si la majorité qualifiée n'est pas atteinte, à condition que les votes contre n'atteignent pas la majorité simple. »

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (2)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
pg Le 17 juin 2024 à 08:18:11
Ca veut dire quoi ce commentaire de Cqcvin ?
Signaler ce contenu comme inapproprié
Cqcvin Le 12 juin 2024 à 13:38:22
Les cognacais n'ont qu'à trouver d'autres débouchés à leur travail.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Aude - CDI S.P.H. - GERARD BERTRAND
Paris - CDI PUISSANCE CAP
Landes - CDI SE Château de Lacquy Sotralac
Gard - CDI SCA LAUDUN CHUSCLAN VIGNERONS
Maine-et-Loire - CDI Les Grands Chais de France
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé