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ChatGPT, nouvel outil du quotidien pour la filière vin : négociant, master of wine…
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ChatGPT, nouvel outil du quotidien pour la filière vin : négociant, master of wine…

Si vous n’utilisez pas encore l’intelligence artificielle pour optimiser vos stratégies marketings et vos plans de communication, vous avez déjà un train de retard à en croire les participants de la Meininger's Wine Conference.
Par Alexandre Abellan Le 10 mars 2024
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ChatGPT, nouvel outil du quotidien pour la filière vin : négociant, master of wine…
Johannes Nielsen, Konstantin Baum et Alexandra Wrann ce 9 mars à Düsseldorf. - crédit photo : Alexandre Abellan
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rganisant un match de description organoleptique de vin entre un master of wine et une application utilisant ChatGPT (développé par OpenAI), la Meininger's Wine Conference, n’évitait pas les poncifs sur l’intelligence artificielle ce samedi 9 mars à Düsseldorf. Mais ce cycle de conférences permet de confirmer que l’Intelligence Artificielle n’est plus un gadget amusant, mais un outil du quotidien pour la filière vin. « J’utilise ChatGPT comme outil créatif, pour structurer des textes… Ça me permet de gagner en efficacité » indique le consultant allemand Konstantin Baum MW, pour qui l’outil conversationnel d’IA générative est un membre de son équipe « qui aide, qui permet de faire les choses mieux que je ne le pourrai ». Mais sans crainte d’être remplacé par une IA à terme : « les gens me sollicitent pour utiliser l’expérience que j’ai accumulée : pas seulement les notes de dégustation, mais aussi l’expérience des visites, des rencontres… L’IA est utile pour générer du contenu, mais elle ne peut remplacer l’homme. »

« Nous voyons Chat GPT comme un assistant, qui ne remplacera personne dans l’entreprise, pour le moment. C’est un outil supplémentaire » indique le négociant languedocien Anthony Aubert (Aubert et Mathieu), qui indique recourir quasi quotidiennement à ChatGPT depuis son test de création d’un assemblage de syrah-grenache et du plan marketing par l’IA. Si l’application d’OpenAI est « peu précise sur les conseils de vinification »*, elle propose de « très bons plans marketing », avec des communiqués de presse et des propositions de publications calibrées pour les réseaux sociaux qui sont générés en quelques secondes et non plusieurs minutes/heures… S’il faut donner beaucoup d’information à l’IA, cela permet au final de gagner du temps pour Anthony Aubert, qui estime que « l’IA améliore principalement dans le vin le marketing, la commnuication et le commerce ». Sachant que « ChatGPT nous donne des recommandations, mais nous n’avons pas à les suivre au final », surtout quand l’IA peut se tromper… et s’enferrer dans l’erreur.

Conseilleur, pas décideur 

« L’IA générative ne sait pas déguster, elle calcule des probabilités sémantiques à petite échelle pour proposer les réponses les plus adaptées en les mettant en forme. Elle ne peut pas être toujours correcte, mais elle peut être très convaincante même quand elle a faux » prévient le consultant numérique allemand Thomas Knüwer (Accenture Song), qui voit dans l’IA conversationnelle un « outil révolutionnaire, mais qui nécessite toujours une intervention humaine en sortie » avant de prendre une décision. Y compris la décision d’utiliser, ou non, tel outil IA pour telle besoin. Comme le pointe Alexandra Wrann, la rédactrice en chef de Weinwirtschaft, « il y beaucoup d’apprentissage par les essais et les erreurs, comme pour l’apprentissage de la machine ». Ayant l’ambition de créer le « Google du vin », l’entrepreneur allemand Johannes Nielsen, PDG de sommelier.bot, mise sur un outil intégrant Chat GPT pour valoriser et utiliser un inventaire de vins afin de conseiller les vins adaptés à chaque consommateur. Paramétrable dans ton (amical, professionnel…) et la longueur des réponses (succinctes ou sans fin), cette utilisation se veut simple et peu onéreuse. « Il existe des solutions aux prix abordables, ne vous laissez pas tromper par les coûts les plus élevés » prévient le planificateur de logistique Eric Weisz (Circly).

Si vous ne le faites pas, vous allez être sortis de la filière

« Saisissez la chance de l’IA : il y a trois ans cela demandait un investissement à sept chiffres, aujourd’hui il n’en faut que cinq » pointe Stefan Kolle, directeur de Futurelab. Pointe que l’expérience du consommateur est cruciale dans sa fidéalisation, le consultant en technologies estime que pour le futur de l’IA dans le vin, « Le sommelier personnel est une évidence. Il faut le faire sur votre site, sur votre plateforme e-commerce, votre application… Sur toutes les plateformes où vous êtes en contact avec des consommateurs. Si vous ne le faites pas, vous allez être sortis de la filière en quelques années. Il faut être capable de répondre à ça. »

Il n’empêche que les nouvelles technologies restent soumises à des effets de mode… De buzz qui retombe comme un soufflets. Même si certains y croient encore. « Le métavers n’est pas mort » défend l’expert italien en marketing Lorenzo Biscontin, présentant son site d’exposition virtuelle Vinophila. « Les NFT permettent de toucher de nouveaux groupes cibles » défend le technophile autrichien Ed Prinz (DLT Austria). Et concernant le match IA contre MW pour décrire un vin, l’application a sorti nombre de mots clés confirmés par le dégustateur, mais en se basant sur des éléments théoriques qui ont demandé la validation pratique de l’homme. Le serpent semble se mordre la queue.

 

* : Les outils d’application de l’IA dans la filière vin ne se limitent pas à la seule commercialisation, l’amélioration de la production étant aussi accessible, comme en témoigne l’américaine Katerina Axelsson, PDG de Tastry, un outil combinant des analyses œnologiques à des notes de vins par des consommateurs, afin de modéliser l’appréciation d’un vin. Concrètement, ses algorithmes ont permis  d’identifier des pratiques œnologiques (solution de tanin) pour réduire la perception négative de goût de fumée sur des vins de mourvèdre exposés à un incendie, d’assurer le maintien de la typicité d’une gamme en pleine croissance commerciale grâce à l’assemblage optimisé des vins à disposition, d’optimiser le ressenti boisé d’un vin en réduisant l’usage de barriques pour utiliser plus d’alternatifs…

 

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