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"La France n’a pas fait grand-chose pour démythifier ses vins"
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Georges Soleas
"La France n’a pas fait grand-chose pour démythifier ses vins"

Quitte à froisser, le président du Liquor Control Board of Ontario cite en exemple la stratégie d’occupation du marché canadien par les vins italiens et appelle les vignerons et négociants français à s’investir davantage.
Par Alexandre Abellan Le 22 février 2024
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« Un partenariat est une voie à double sens » estime Georges Soleas, pour qui « nous pouvons travailler ensemble pour éduquer le consommateur à la diversité et à la qualité des vins français ». - crédit photo : Alexandre Abellan
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Ne prenant pas de pincettes, Georges Soleas, le PDG du monopole canadien Liquor Control Board of Ontario (LCBO), cherche visiblement à secouer les opérateurs du vin français ce mardi 13 février lors d’une conférence sur le salon Wine Paris & Vinexpo Paris. « La France était par le passé notre premier fournisseur de vins. Au vu de la qualité de son offre et de son histoire elle devrait mieux performer » indique Georges Soleas, qui note que les vins français pointent désormais en troisième position des origines consommées en Ontario, derrière la Californie et l’Italie. « Ces dernières années, la France n’a pas fait grand-chose pour démysthifier ses vins, pour les rendre moins intimidants. Les jeunes consommateurs connaissent peu les vins français. C’est pourquoi il est important pour vous de venir sur le marché » plaide le PDG du LCBO, estimant que « les consommateurs sont devenus intimidés par les vins français au fil des années. Ils sont vus comme sophistiqués, alors que les consommateurs cherchent du fun. »

À l’inverse, « je peux vous dire que les Italiens font un boulot incroyable, leurs associations viennent souvent et proposent des dégustations ouvertes au grand public » rapporte Georges Soleas, qui appelle les opérateurs dont les vins sont listés par le monopole à être actifs : « si vous ne faites pas d’investissement ou de promotion, vous ne développez pas les ventes. Les consommateurs ne vont pas savoir qui vous êtes. Oui vous êtes Français, oui vous avez une tradition, mais vous devez aussi venir sur les marchés pour organiser des dégustations et de la promotion. » Martelant avoir besoin de « plus de présence des opérateurs français en Ontario », le PDG du LCBO explique que sa structure « ne vend pas vos produits, nous facilitons leur vente pour vous ». D’où la nécessité de se doter du bon agent pour porter sa gamme et la positionner : « votre agent peut assurer votre réussite ou votre faillite » tranche Georges Soleas, qui esquisse la nécessité d’agents commerciaux encore plus actifs à l’avenir. Comme le nombre de points de vente va augmenter d’ici le 31 décembre 2025, avec la libéralisation de la distribution de vins, bières et cidres dans les grandes surfaces, magasins et épiceries de l’état.

Unique point d’entrée d’un marché ouvert

Annoncée mi-décembre dernier, l’ouverture à 8 500 nouveaux points de vente va changer la distribution des vins en Ontario (leur vente étant limitée aux succursales du LCBO et aux restaurants). En l’état, le LCBO reste le grossiste exclusif de boissons alcooliques en Ontario. « LCBO sera toujours le point d’entrée des importations. Ça ne change pas tant. La compétition est de la musique à mes oreilles » pointe Georges Soleas, qui se montre plus inquiet sur la désaffection des nouvelles générations pour le vin ( « genération Z et millenials ont des goûts différents pour la consommation d’alcool, ayant été recrutés par le premix : coolers, seltzers… ») et les discours anti-alcool stigmatisant le vin (« il faut promouvoir une consommation responsable »).

 

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Tous les commentaires (4)
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AV Le 26 février 2024 à 19:06:10
Pas besoin d'aller jusqu'en Ontario ! c'est valable pour grand nb de marché. les interprofessions devraient faire beaucoup plus de choses pour promouvoir leur region, les AOC ou IGP ... un interview plus que vrai et d'actualités NB; quand je vois le commentaire sur les contraintes, il n'y a pas plus de contraintes que d'exporter aux USA ou en Angleterre !
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Cqcvin Le 25 février 2024 à 08:52:31
C'C'est un marché qui cherche du prix.
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jfk Le 23 février 2024 à 15:23:04
En même temps, qui a envie de vendre au LCBO ? Avec toutes les contraintes qu'il impose, on va sur d'autres marchés !
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Fazer26 Le 22 février 2024 à 23:37:49
Enfin quelqu'un de lucide sur le vin français et donc sa situation actuelle. Quand les vignerons auront compris que leur atomisation et leur désorganisation est leur principale faiblesse devant le marché mondial qui est leur unique moyen de survie....
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