pération déminage. Ce mercredi 31 janvier à 8h30, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau sera l’invité matinal de l’interview "parlons vrai" de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio pour présenter le plan d’aide à la viticulture tant attendu [mise à jour du 31 janvier : les annonces sont résumées ici]. L’impatience étant d’autant plus explosive depuis que Matignon a mis le feu aux poudres dans le vignoble. En évoquant dans son discours de politique générale ce mardi 30 janvier « un fonds d’urgence avant la fin de la semaine pour soutenir nos viticulteurs, particulièrement en Occitanie », le premier ministre, Gabriel Attal, n’a rien annoncé de neuf, mais a agacé et divisé le vignoble français.
« Ce discours a fait beaucoup de dégâts. Il cible des aides vers l’Occitanie et choque beaucoup de vignerons d’autres régions sinistrées. Certains disent que s’il faut brûler une MSA ou faire péter une DREAL pour se faire entendre, ils le feront et iront au casse-pipe » rapporte Jérôme Bauer, le président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC). Regrettant « une énorme boulette » du chef de l’exécutif, le vigneron alsacien appelle les vignerons à garder leur sang-froid : « je crains le pire demain dans certains départements s’il n’y a pas d’annonces rapides. Certains organisaient des choses dès le soir. »


Jouant les pompiers, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, annonce sur X qu’il sera l’invité matinal de l’interview "parlons vrai" de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce 31 mercredi janvier à 8h30. « J’y détaillerai très précisément et concrètement le plan pour la viticulture annoncé par Gabriel Attal ce jour. Des mesures pour toute la viticulture française en crise. Des mesures de crise et de restructuration. Et je serai au rdv des engagements pris en décembre » annonce Marc Fesneau, rectifiant ainsi les incertitudes créées par Gabriel Attal : pas de régime de faveur pour les casseurs du Midi, l’objectif d’un budget pour le fonds d’urgence/l’année blanche bancaire à la hauteur de tous les aléas conjoncturels (climatiques avec le mildiou et la sécheresse, économiques avec l’inflation et la déconsommation) et la structuration par un arrachage temporaire dès 2024 (avec un volet pour l’aide au départ définitif des vignerons le souhaitant).
Lors de sa venue au salon Sitevi fin novembre, le ministre avait également indiqué qu’il étudierait les demandes d’aide au stockage privé. Alors que la filière vin étoffe ses demandes pendant que la crise économique s’intensifie, la CNAOC compile actuellement les doléances remontées par toutes ses fédérations pour présenter des demandes propres : « nous voulons aller plus loin que les mesures transversales de la FNSEA, en répondant à des problématiques particulières au vignoble et aux AOC. »