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-11,4 millions hl de vins produits en Europe d’ici 12 ans faute de marchés, de phytos, d’eau…
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Projections de Bruxelles
-11,4 millions hl de vins produits en Europe d’ici 12 ans faute de marchés, de phytos, d’eau…

Selon une "tendance optimiste", la Commission table sur un repli européen de 7 % de la consommation et de la production de vins d’ici 2035 face aux nouveaux modes de consommation, au changement climatique, aux retraits de matières actives…
Par Alexandre Abellan Le 07 décembre 2023
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-11,4 millions hl de vins produits en Europe d’ici 12 ans faute de marchés, de phytos, d’eau…
« La consommation européenne de vin est en déclin depuis quelques années, principalement en raison d’une plus grande sensibilité à la santé, de changement des modes de consommation chez les jeunes et de la concurrence d’autres boissons » indique la Commission dans son rapport. - crédit photo :
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n 2035, le vignoble européen s’étendrait sur 3,1 millions d’hectares (-3 % par rapport à la moyenne 2018-2022), pour 145 millions d’hectolitres de vin produits (-7 %) avec une consommation domestique de 119 millions hl (-7 %) et des exportations s’élevant à 32 millions hl (+3 %) selon le rapport sur les perspectives agricoles 2023-2035 de la Commission Européenne. Précisant qu’en général « les prévisions macroéconomiques et les attentes en matière de rendement des cultures sont par nature incertaines » et que « ce rapport sur les perspectives ne doit pas être interprété à tort comme une prévision », Bruxelles explique que ces « projections correspondent aux tendances moyennes que devraient suivre les marchés agricoles si les politiques actuelles et l'environnement macroéconomique restent inchangés sur la période projetée ». En somme, une prévision toutes choses égales par ailleurs.

Mais concernant la baisse pronostiquée sur le vin, « cette tendance pourrait être considérée comme plutôt optimiste, il pourrait y avoir un risque important de diminution plus élevée à l'avenir » avance la Commission, pointant que « la production de vin de l'Union Européenne devrait suivre la tendance à la baisse de la consommation ». Tablant sur une baisse annuelle de 1 % de la commission européenne de vin, Bruxelles imagine une chute en dessous des symboliques 20 litres de vin consommé par an et par habitant en Europe en 2035. En tombant à 19,9 litres/ha.an, cette consommation chuterait de 2,4 litres en 12 ans, mais pas de manière uniforme : la baisse serait bien plus forte pour les vins rouges, tandis que la demande serait croissante pour les vins sans alcool, les vins à faible teneur en alcool, ainsi que les vins blancs, rosés et mousseux. Soit « une adaptation générale de la filière aux nouvelles tendances » avance la Commission. Qui évoque d’autres adaptations inévitables.

-2,5 hl/ha en 12 ans

La production de vin en 2035 serait également amputée par « la disponibilité réduite de produits phytopharmaceutiques, les restrictions supplémentaires en matière d'irrigation dans certains pays de l'Union Européenne et la volatilité due au changement climatique ». En 2035, les rendements viticoles moyens pourraient tomber à 47,5 hl/ha, soit une baisse de 3 % en 12 ans avance la Commission.

Niveaux de saturation

Alors que l’export est vu comme un relai commercial d’avenir pour la filière vin, la Commission Européenne se montre prudente : « même si des incertitudes demeurent, les exportations européennes de vin [croîtraient] à un rythme bien inférieur à celui des dernières années » car « la demande sur certains marchés d’exportation traditionnels atteint des niveaux de saturation ». Tablant sur une croissance annuelle des exportations en volume de 0,3 %, Bruxelles ajoute que « le ralentissement des volumes exportés pourrait être attribué à une concurrence accrue dans les vins d’entrée et de niveau intermédiaire (prix bas et moyens), ainsi qu’à un changement dans les modes de consommation sur les principaux marchés d’exportation ». Dans le même temps, les importations européennes de vin chuteraient de 2 % chaque année, pour atteindre 6 millions hl en 2035.

 

 

* : Ce rapport « repose sur un ensemble d’hypothèses macroéconomiques jugées comme étant les plus plausibles au moment de l’étude » explique la Commission, notant que « l’incertitude quant aux évolutions macroéconomiques et aux relations géopolitiques et commerciales reste élevée pour les 12 prochaines années ». Pour Bruxelles, « il est donc important de souligner que ces perspectives à moyen terme constituent une référence pour les futurs travaux de la Commission, et que cette référence permet de tester différentes évolutions ».

 

 

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Tous les commentaires (4)
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Viticulture Le 08 décembre 2023 à 08:43:48
Il ne faut pas oublier Mr Dumas que l'agriculture est sur le terrain, non sur le papier. La culture en amande consomme énormément d'eau. L'implanter dans des endroits souffrant de sécheresse n'est pas la meilleure idée. De plus, le marché de l'amande est soumis à un cours mondial avec les États-Unis au premier plan. Êtes vous sûr que les agriculteurs seront bien rémunérés par la suite et arriveront à vendre plus cher que les américains ? On revient toujours à la question de la rentabilité de la production, la problématique de l'entreprise privée, mais qui a toujours sû y répondre.
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VIG-MIC Le 07 décembre 2023 à 20:52:43
Dumas. Hic du gel de l'amande dans "les plaines du Languedoc Roussillon". Car les fleurs vers le 15 janvier ça craint.
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Dumas Le 07 décembre 2023 à 17:06:30
Depuisla fin de la prime d'abandon définitif (2011) les rapports se succèdent entre Conseil de Bassin ,DRAAF, FranceAgriMer, pour proposer un scénario de restructuration de la filière autour de la qualité plutôt que du volume/coût. Le problème est que cette restructuration laissera des vignerons sur le bord du chemin sans que personne aujourd'hui leur éclaire un avenir positif pour cette sortie de filière. C'est totalement incompréhensible. Les élus de tout bord pleurent en coeur avec les vignerons sans réellement s'interesser à leur devenir. D'autres marchés que le vin rouge tranquille peuvent être développés dans les plaines du languedoc-Roussillon - l'AMANDICULTURE industrielle reste à créer en France. Le foncier existe. L'irrigation est à financer par les pouvoirs publics par des retenues collinaires dédiées entre autre, le remembrement est à mettre en oeuvre sous la houlette du Préfet, l'accompagnement des amandiculteurs est à assurer durant 7 ans jusqu'à la première récolte, l'organisation de la filière est à assurer par une organisation dédiée, un centre industriel de traitement et de mise en marché est à créer, l'acheminement de la production est à assurer, tout est à créer !. Qui s'y colle? Certes, c'est un énorme chantier qui fait peur aux élus . Si l'on veut développer le qualitatif des productions des vins du Languedoc-Roussillon notamment dans La Clape (Gérard Bertrand), le Boutenac, le Ftitou, on doit sortif du volume/coût qui abaisse dangereusement la lisibilité du qualitatif .
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Vigneron Le 07 décembre 2023 à 13:08:32
Si que les consommateurs boivent moins, espérons que cela sera soit au profit d'une meilleure qualité, avec une différence faite entre les marques commerciales et les vins de vignerons. Si les vignerons arrivent à passer la crise et à bien vivre de leur travail, à trouver des débouchés, tout en étant accompagné par l'Etat et les syndicats pour valoriser leur patrimoine exceptionnel qui rayonne à travers le monde, que demander de plus ?
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