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Les eurodéputés demandent à Bruxelles de revoir sa copie sur la baisse des phytos
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Règlement SUR
Les eurodéputés demandent à Bruxelles de revoir sa copie sur la baisse des phytos

Ce 22 novembre, 299 eurodéputés ont voté « contre » le règlement SUR (règlement de réduction durable des pesticides). Soulagement pour les organisations professionnelles agricoles, « journée noire pour l’environnement » pour les écologistes.
Par Marion Bazireau Le 22 novembre 2023
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L

a présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles (Copa) de l'Union européenne Christiane Lambert ne cache pas son soulagement sur X ce 22 novembre. « Enfin le Parlement européen reconnaît que le règlement pesticide était mal calibré, irréaliste, non financé … mais un pur texte idéologique ! »

299 eurodéputés sur 627 ont voté « contre » le règlement SUR (règlement de réduction durable des pesticides). 207 membres du Parlement ont voté « pour » et 121 se sont abstenus. Le texte visait à réduire l’utilisation de produits chimiques phytopharmaceutiques d’au moins 50 % d’ici 2030 et celle des produits jugés les plus dangereux de 65% par rapport à la moyenne 2013-2017. Le règlement prévoyait également l’interdiction de larges zones de traitement, scellant la fin d’exploitation de quantité de parcelles, même en bio (le cuivre étant concerné par l'interdiction).

Pour la Copa Cogeca, ces eurodéputés ont envoyé un message décisif. « Les agriculteurs continueront leurs efforts environnementaux, les agriculteurs ont besoin d’objectifs réalistes et du soutien financier nécessaire. L'imposition d'objectifs d'en haut sans dialogue avec le terrain ». En juillet, l'étude d'impact sur le rendement publiée par la Commission avait déjà fait bondir les organisations représentatives du secteur vitivinicole européen.

Une journée noire pour l’environnement

La proposition de règlement de la Commission « ayant été fortement édulcorée par l'adoption d'amendements supprimant les objectifs nationaux contraignants et les règles de lutte intégrée contre les ravageurs, les députés européens qui souhaitaient un texte ambitieux ont décidé de voter contre » explique l'organisation Générations Futures.

« La loi sur l'utilisation durable des pesticides (SUR) a été rejetée par les conservateurs, les libéraux et les extrémistes de droite ! C’est une journée noire pour l’environnement » regrette de son côté Sarah Wiener, la rapporteure écologiste du règlement sur les pesticides. Même sentiment de « dégoût » pour Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche.

Le sujet ne devrait pas être remis sur la table avant les prochaines élections de juin 2024.

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Tous les commentaires (7)
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BioRev Le 24 novembre 2023 à 09:22:58
@ VIG-MIC Si j'avais la solution (miracle), je me ferais un plaisir de vous la donner, malgré votre ironie. Le bio n'est pas parfait, surtout en viticulture, mais globalement c'est le moins pire. Pour reprendre votre comparaison avec la médecine, il faut privilégier la prévention au traitement. Je ne vais pas revenir sur le désherbage, il y a des solutions et vous les connaissez: Paillage, enherbage ou "tirer cavaillon" comme mes grands parents disaient. Si la parcelle a été abandonnée, il faut la débroussailler manu militari... Pour les pathogènes, c'est beaucoup plus compliqué, mais il ne faut pas que le remède soit pire que le mal! restaurer les écosystèmes avec la biodiversité, utiliser des auxiliaires (oiseaux, chauve-souris, insectes), des pièges, sélectionner de plans résistants. Utiliser des traitements curatifs aux périodes critiques, biologiques et chimiques mais aussi accepter quelques pertes.... Voilà cher monsieur, vous n'avez que l'embarras du choix mais avec les phytos, gagner une bataille ce n'est jamais gagner la guerre.
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VIG-MIC Le 23 novembre 2023 à 11:58:58
Bio reve. les gens se nourrissent de plus en plus mal et pourtant ils vivent de plus en plus longtemps et en meilleure santé. La priorité aujourd?hui est de sauver la planète en réduisant notamment les rejets de CO2. Et là, le bio avec ces passages répétés soit pour labourer soit pour traiter le mildiou est très mal placé. Par ailleurs j'ai demandé lors d'un précédent commentaire que les anti glyphosate me proposent une solution pour éliminer le chiendent et les ronces sur une parcelle abandonnée que je viens d?acquérir. A ce jour je suis sans réponse. J'attends avec espoir que Bio Rève me propose une solution
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BioRev Le 23 novembre 2023 à 10:38:57
@ Darius. Les résistances ne se développent pas uniquement lors du traitement mais aussi lors de la dissémination du produit phyto dans l'environnement. Comme pour les antibiotiques, c'est une course sans fin contre l'agent pathogène. Le mieux ne serait-il pas de trouver d'autres solutions? Ce n'est certes pas facile mais la recherche agronomique est de plus en plus active dans ce domaine. Il faut aussi que les viticulteurs jouent le jeu, expérimentent, proposent. Là encore ne pas tout attendre de la science.
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BioRev Le 22 novembre 2023 à 20:24:10
Trop peu d'agriculteurs sont encore dignes de ce nom. Il n'est peut-être pas glamour, comme "manager" mais si le métier est fait dans les règles de l'art, avec passion et autonomie, c'est un des plus beaux métiers du monde. Or, le problème c'est qu'il manque justement ces deux critères. L'agriculteur est devenu un technicien agricole qui se fait dicter par diverses instances ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Sinon, il n'aura pas d'argent. L'agriculteur doit faire de l'agri-culture; produire des aliments sains, entretenir le paysage, mais aussi le lien entre les différentes formes de vie qui composent notre environnement familier. Il en est le dépositaire et ce n'est pas rien. L'agriculteur Bio l'a compris, mais il représente quoi, 10% sous la pluie. Le conventionnel toujours pas. Il ne rêve que de se développer, vendre ses produits à l'étranger quitte à sacrifier son lieu de vie. On lui a dit que l'avenir c'est de produire toujours plus. Il est prisonnier de ce dogme, aveuglé par le mirage d'abondance qui masque l'appauvrissement du vivant. Résultat: les sols ruissellent, pouvant se transformer en torrent de boue, la biodiversité diminue, les paysages se transforment en mornes plaines et les gens se nourrissent de plus en plus mal. Pas de quoi être fier. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
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DARIUS Le 22 novembre 2023 à 17:59:25
Les "pesticides" ou produits phytosanitaires sont des produits de même nature que les médicaments. Et si on demandait de réduire la durée des traitements médicamenteux de 50%. Par exemple un traitement antibiotique sur 3 jours au lieu d'une semaine? Chacun sait que réduit à 3 jours c'est inefficace et en plus cela permet au microbe de s'adapter. Et bien les écolos européens voulaient nous contraindre à faire l'équivalent en agriculture.
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Kristalpa Le 22 novembre 2023 à 17:51:27
A force de reculer, pour mieux sauter, on va finir par ne plus pouvoir sauter tellement on sera loin de l'obstacle. L'humain est ainsi, c'est quand il n'a plus choix qu'il prendra des décisions dans l'urgence. Tout le monde sait que les pesticides sont mauvais: disparition des insectes et de leurs prédateurs les oiseaux, recrudescence de maladies tel Parkinson, Alzheimer, cancers et malgré tout cela on parle encore de l'impossibilité de faire autrement. Pourtant l'agriculture biologique a prouvé le contraire. Mais Monsanto, Bayer, Syngenta et consorts ont les moyens de convaincre les euro-députés, L'argent, toujours l'argent !!
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PAL Le 22 novembre 2023 à 17:01:28
Enfin un peu de recul ! On ne peut pas décréter une réduction de x% sans mettre en danger la production agricole. L'application de pesticides n'est pas un jeu pour les agriculteurs mais c'est un coût induit par des conditions météorologiques en premier lieu et qui ne sont pas prévisibles. Ce qui est certain c'est que leur usage est de plus en plus raisonné car les connaissances et techniques évoluent et que leur prix n'est pas anodin. Les traitements systématiques sont abandonnés depuis lurette mais certaines années impliquent une application plus importante que d'autres. Le pourcentage est constaté après !
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