Pour la campagne 2024, les vignerons qui travaillent en conventionnel pourront compter sur deux nouvelles offres Zorvec associées à du cuivre pour lutter contre le mildiou. Zorvec Zelavin Dionysos associe dans un pack un bidon de Zorvec Zelavin (100 g/l d’oxathiapiproline) et un bidon d’Héliocuivre (400 g/l d’hydroxyde de cuivre + coformulants à base de terpènes de pin). Zorvec Zelavin Hera associe dans un autre pack un bidon de Zorvec Zelavin et un sac de Tutor (20 % de sulfate de cuivre). Ces deux packs permettent de traiter chacun 4 hectares. Ils se positionnent en préventif, idéalement dès le stade BBCH 57 (boutons floraux séparés), soit « autour de la fleur mais le plus précocement possible », a précisé Auréliane Bekkal, cheffe marché vigne. Comme les autres packs, ils se renouvellent au bout de 14 jours, intervalle à ramener à 10 jours en cas de risque de mildiou élevé et de forte pluviométrie. Selon Auréliane Bekkal, ces packs permettent d’avoir des IFT réduits – 0,83 pour le pack Hera et 0,92 pour le pack Dionysos.
Pour la campagne 2025, la firme prévoit également de commercialiser Esseva, un biocontrôle à base de trois terpènes : eugénol, thymol et géraniol. « Il est déjà homologué contre le botrytis et nous attendons l’AMM sur mildiou et oïdium pour 2024 afin d’avoir un produit 3 en 1. Il devrait être homologué entre 3 et 4 l/ha selon la cible mais nous recommanderons 3 l/ha pour viser les 3 maladies. Il s’appliquera plutôt en fin de programme, après la floraison », a expliqué Auréliane Bekkal
Pour lutter contre l’oïdium, la société Koppert a présenté en avant-première Cerasulfur, un soufre d’origine biologique. Celui-ci provient de la transformation par des bactéries du sulfure d’hydrogène issu de digestats de fermentation de produits agricoles sur les sites de méthanisation. « Il en sort un soufre d’origine biologique dont la taille des particules entre 4 et 6 microns est idéale pour assurer une sublimation accrue et éviter les phytotoxicité », a détaillé Damien Facci, directeur BU Agri. Selon la firme, il assure une bonne qualité de pulvérisation car il est doté d’un fort pouvoir couvrant. Naturellement hydrophile, il se mélange très bien et résiste bien au lessivage. CeraSulfur contient 700 g/l de soufre. Il se présente sous une forme liquide (SC). Il s’applique entre 2 et 6 l/ha selon la pression de l’oïdium avec une limite de 10 applications max par saison. Il sera disponible à partir de décembre 2023 en précommande.
Damien Facci, de Koppert (Photo C. Faimali)
Sur le salon, Phyteurop a présenté Mikonos Evo, un biocontrôle à base de 510 g/l d’acide phosphoreux (sous forme de phosphonates de potassium) en formulation SL (concentré soluble). Il permet de lutter contre le mildiou à la dose de 2,5 l/ha. Phyteurop le recommande en association avec un produit de contact. Il peut s’appliquer dès le stade « 1 feuille étalée » jusqu’à début véraison, à raison de trois applications max par saison. La firme a également présenté Pléione, un produit à base de chitosan (issu de la paroi cellulaire du champignon Aspergillus niger) doté d’une action élicitrice, filmogène et fongicide/insecticide. Il est autorisé en tant que substance de base. Selon la firme il peut s’intégrer dans un programme à la dose de 2 l/ha soit seul en premier traitement pour « nettoyer » la parcelle, soit en association avec un phosphonate. Il permet de viser le mildiou et l’oïdium. En conditions contrôlées, il présente également une action intéressante sur le black-rot. La firme va donc mettre en place des essais en 2024 pour vérifier si cela se confirme ou pas au champ.
Contre le botrytis, Phyteurop a également présenté Kulto à base de Bacillus subtilis, souche IAB BS03 qui est « très active ». Doté d’une formulation « innovante », il s’applique à la fermeture de la grappe (stade B) et jusqu’à 10 jours après à 2 l/ha en relais d’une spécialité classique au stade A (chute des capuchons floraux).
Pour finir la firme a présenté Argical pro, un produit à base d’argile pour lutter contre les cicadelles vertes et dont elle vient de reprendre la commercialisation.
Equipe Phyteurop/Bioline (photo Christelle Stef)
La startup GreenImpulse a présenté Kitae à base de 115 g/l de chlorhydrate de chitosan issu de crustacés. Il est autorisé en tant que substance de base. GreenImpulse le recommande contre le mildiou à la dose de 0,3 l/ha en pré ou postfloraison, soit seul, soit associé à un autre antimildiou si la pression du parasite est forte. Selon GreenImpulse, Kitae présente également une efficacité intéressante sur l’oïdium en condition contrôlé. En 2024, la startup va donc le tester sur le terrain contre ce parasite.
Razik Benouaret, Judie Henry et Antonin Chauveau de GreenImpulse (Photo Christelle Stef)
Andermatt présentait sur son stand Eliseos, un biocontrôle pour lutter contre le mildiou et l’oïdium à base de Cos-Oga (12,5 g/l). Il agit en stimulant les défenses naturelles de la plante. Il s’applique à la dose de 2 l/ha en préventif et en association avec un autre antimildiou. Pour les vignerons qui travaillent en conventionnel, Andermatt le recommande soit en pré, soit en postfloraison. En bio, il peut être appliqué tout au long de la saison. « Deux applications consécutives au minimum sont essentielles pour que la plante soit dans un état de résistance optimal », avec un intervalle d’au moins 8 jours entre deux applications.
Clémence Cantau, d'Andermatt (photo C. Faimali)
Syngenta a lancé officiellement sur son stand l’OAD Cropwise Protector en vigne. Il intègre le modèle Decitrait de l’IFV et permettra donc de piloter la lutte contre le mildiou et l’oïdium. « A terme, l’idée est d’intégrer d’autres outils digitaux dans la plateforme Cropwise », a expliqué Romain Besset, Digital Agronomy Manager