ntre la mise en œuvre actuelle du plan d’arrachage sanitaire sur 9 500 hectares de vignes et les perspectives futures de 30 à 40 000 ha excédentaires d’ici 5 ans à cause de la déconsommation de vin, Bordeaux a déjà connu des fins d’années plus riantes. « Nous sommes à l’heure du crash de la filière » annonce un communiqué de la Confédération Paysanne de Gironde, pour qui le « plan d’arrachage de vignes actuellement proposé, à alibi sanitaire, ne prend pas la mesure du problème. Tous les ingrédients d’une crise encore plus profonde sont réunis. »
Portant depuis 2022 la demande d’un EPF, ou établissement public foncier, impliquant les collectivités territoriales, département de la Gironde et région Nouvelle-Aquitaine en tête, avec les communautés de commune voire la Caisse des dépôts. Le syndicat agricole minoritaire estime qu’« il faut une démarche identique à celle qui a été appliquée pour les grands bassins industriels ou les banques en faillite : un plan social et un organisme de restructuration, à savoir un établissement public foncier chargé de reprendre les actifs, de les restructurer dans une orientation essentiellement alimentaire et ensuite de les revendre ou relouer. »


Demandant un « plan social », comme lors de la manifestation du 6 décembre 2022 à Bordeaux, la Confédération Paysanne estime qu’« il s’agit de mettre en place un remembrement permettant de constituer des ensembles de taille exploitables, avec des diagnostics pédologique, agronomique et hydrique préalables, à la place des confettis en friche et disséminés. » Finalement, « sans intervention publique, la spirale descendante continuera son mouvement » prévient le syndicat.
Portées par l’association Viti 33, d’autres propositions sont également sur la table : calcul des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) proportionnellement au prix du tonneau, mise en place d'un prix minimum, un cautionnement bancaire des stocks, la production d’énergie renouvelable…