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Bordeaux veut que le mildiou 2023 soit reconnu calamité viticole
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Pertes de plantier et de rendements
Bordeaux veut que le mildiou 2023 soit reconnu calamité viticole

Alors que le mildiou matraque les vignes et vignerons de Bordeaux, la FNSEA de Gironde porte une demande d’indemnisation pour les jeunes plants touchés et souhaite que l’assurance récolte prenne en charge des pertes de rendement exceptionnelles. Trois députés bordelais saisissent ses propositions pour interpeller les pouvoirs publics.
Par Alexandre Abellan Le 11 juillet 2023
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Bordeaux veut que le mildiou 2023 soit reconnu calamité viticole
« Malgré les mesures prophylactiques et curatives prises par les professionnels de la filière, les conséquences de cette épidémie de mildiou occasionnent des dégâts considérables sur les cultures du vignoble bordelais, mettant en péril la prochaine récolte » alertent trois députés du parti Renaissance. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2020, mildiou et rot brun)
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Moite, le millésime 2023 fait couler plus d’une goutte de sueur sur les fronts vignerons en Gironde : dans la lutte contre le mildiou, la bataille de la prévention semble souvent perdue (face au rythme des pluies et au manque de main d’œuvre pour suivre, avec de plus en plus de friches), tandis que les armes ont été déposées pour l’usage de phytos curatifs (entre matières actives supprimées et délaissées pour cause de démarches agroenvironnementales). Dans cette lutte, des pertes de récolte sont déjà enregistrées dans le vignoble, où de jeunes plants de vignes sont également en souffrance et pourraient ne pas passer l’année. Pour répondre au désespoir vigneron croissant dans le Bordelais, la section girondine de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA 33) demande une intervention exceptionnelle de l’État.

« La situation est vraiment catastrophique. En 40 ans de métier, je n’ai jamais vu ça » témoigne Jean-Samuel Eynard, président de la FDSEA 33, qui porte auprès des élus et des pouvoirs publics une demande de reconnaissance de l’état de calamité agricole pour perte de fonds d’origine climatique au bénéfice de jeunes vignes dévorées par le mildiou. « Il y a une possibilité de perte de fond sur de jeunes plantes, le mildiou peut rentrer dans la tige par la cicatrice greffage » explique Jean-Samuel Eynard, qui porte une autre demande : « voir si l’excès d’humidité dans l’air rentre dans le cadre de l’assurance récolte » comme perte de rendement, ce sera « à voir avec les assureurs. C’est un aléas climatique exceptionnel. Et il faut l’espérer, si cela devient la norme, la vigne va disparaître de Bordeaux. »

Relais parlementaires

Alors que la détresse des vignerons bordelais atteint de nouveaux sommets en cette période d’arrachage et de distillation, trois députés bordelais de la majorité présidentielle se saisissent de ces demandes pour les porter auprès des pouvoirs publics. Dans un communiqué, les parlementaires Florent Boudié (Libourne), Pascal Lavergne (Monségur) et Sophie Mette (Bazas) « alertent les services de l’État sur la violente attaque de mildiou que subit l’ensemble du vignoble » avec une « explosion des dégâts sur grappes ». Faisant remonter les demandes de la FDSEA 33 au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, « les parlementaires alertent également sur les signaux très préoccupants concernant la situation socio-économique » du vignoble girondin, alors que « la cellule de crise de la Mutualité Sociale Agricole de la Gironde (MSA 33) a été saisie par de nombreux professionnels, ces derniers jours, dans des proportions tout à fait inhabituelles, preuve du désarroi qui s’empare de la filière girondine face aux ravages provoqués par le mildiou dans les exploitations. »

Alors que le mildiou touche d’autres bassins viticoles (notamment des zones de Bergerac, de Gascogne, du Pays-Basque, du Languedoc et de Provence), ce dispositif pourrait bénéficier à d’autres vignobles mis sous pression : « notre demande intègre les vignobles de Dordogne, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques, du Gers... qui connaissent le même phénomène : des conditions climatiques hors-normes » précise à Vitisphere le député Pascal Lavergne.

 

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Tous les commentaires (2)
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renaud Le 12 juillet 2023 à 18:02:23
petit problème mathématique: Considérant que le mildiou fera perdre en moyenne à peu près 40% des volumes. Considérant que le CA de Bordeaux est de 4 milliards d'? par an. Considérant que si le fond de calamité s'exerce il devrait dépenser 1 Milliard d'? ( la différence entre 60% du CA annuel habituel a cause du mildiou et 85% maximum prévisible du taux d'intervention du FNCA) Pourquoi ne pas avoir voulu dépenser 150 millions d? pour l'arrachage en une seule fois? ( soit 30% de ce que rapporte Bordeaux chaque année à l'état en TVA, donc finançable par une baisse de tva sur un an de 5%) Pourquoi en dépenser peut être 6 fois plus pour cette année et les autres a venir si rien n'est fait sur les friches. hier les friches de concernées que le voisinage et les appellation les plus pauvres. Aujourd'hui c'est tout le département, que vous soyez aisé ou ruiné, organisé ou dépassé. il ne s'agit pas d'aumône mais de salubrité publique. Il ne s'agit pas d'aide mais de redistribution. il s'agit simplement d'efficience des dépenses publique. l'immobilisme est dépassé. Pourquoi ne pas enclencher les arrachages sanitaires sur décisions préfectorales. si le texte existe depuis des décennies ce n'est pas pour rien! Ce fut le cas dans les épidémies animales. nous sommes dans le même cas. Avec 15 Million d'? le tour est fait ( 1500?*10000ha) Agissons et agissons maintenant cela coutera toujours moins cher que demain! et combien de drames seront évités?
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renaud Le 11 juillet 2023 à 16:28:29
c'est une première démarche, qu'il faut encouragée. mais de grâce, si le dossier avance ne tombons pas dans les calculs insupportables des moyennes olympiques. Car cela fait déjà plusieurs années que pour de multiples facteurs les rendement sont faibles. Quant à cette attaque extraordinaire de mildiou, ce n'est pas uniquement le climat ou le manque d'efficacité des produits qui est en cause mais les 10 000 ha de vigne en friche sur Bordeaux qui polluent l'atmosphère de spores de mildiou et autres. Cette année n'est qu'un prémisse de l'avenir...... Ne croyez vous pas que les Fonds de calamitées agricoles auraient pu servir à nettoyer les friches en prévention? les sommes doivent se valoir. l'effondrement des plus faibles est forcement un problème collectif. Nous sommes au bout et a bout de l'individualisation des banqueroutes! Nous n'allons pas dans le mur, nous sommes dans les sables mouvants! qui vivra verra
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