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4 matériels qui soulagent les porteurs de caisse lors des vendanges manuelles
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Pratiques
4 matériels qui soulagent les porteurs de caisse lors des vendanges manuelles

Lève-caisse, quad, tapis élévateur... Tout est bon pour soulager les porteurs. Certaines solutions rencontrent d'ailleurs plus de succès que d’autres. Tour d’horizon des astuces qui se déploient sur le terrain.
Par Vincent Gobert Le 11 juillet 2023
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4 matériels qui soulagent les porteurs de caisse lors des vendanges manuelles
Ensemble débardeur et porte-caisse pour chenillards, proposé par Guérin Viticulture, en Haute-Saône, depuis bientôt trois ans. - crédit photo : Guérin Viticulture
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n Haute-Saône, Guérin Viticulture propose depuis bientôt trois ans un ensemble débardeur et porte-caisse pour chenillards. Avec cette solution, les vendangeurs coupent les raisins dans des seaux puis les vident dans les caisses de 50 kg; une fois celles-ci remplies, le conducteur du chenillard vient les ramasser sans effort. Plus besoin de porteur ! Guérin Viticulture a déjà écoulé plus d’une vingtaine d’exemplaires de son équipement, essentiellement en Champagne.

Deux modèles chez Guérin

« Nous fabriquons deux modèles, conçus pour ramasser six ou neuf caisses au total, décrit Sébastien Guérin, fondateur de l’entreprise basée à Marnay, en Haute-Saône. Ce sont des ensembles en deux parties : un bras ramasseur et une table. Nous vendons le tout 6690€. Pour l’heure, nous n’acceptons que les caisses Stamp. Mais nous développons le système pour les Allibert. Un des avantages de notre solution est qu’on peut travailler le reste de l’année avec la table élévatrice seule, pour transporter des piquets, des engrais, etc. » Cet ensemble s’adapte à tous les chenillards disposant de trois sorties hydrauliques.

Après deux ans de mise en service de ces modèles, Sébastien Guérin y apporte cette année plusieurs modifications. « Nous écartons les points d’appuis sur les caisses de façon à tenir compte de leur déformation lors des fortes chaleurs. Nous renforçons le bras de levée avec deux vérins au lieu d’un seul. Ensuite, nous rendons le système de ramassage repliable afin de diminuer l’encombrement lors de son transport. Enfin, nous avons amélioré l’équilibre dans les pentes. »

Désormais, Sébastien Guérin compte sortir de la Champagne. « Nous allons faire des essais en Bourgogne et en Alsace lors de la récolte des crémants. Et un programme est en cours pour le reconditionnement des machines vendues l’année dernière. »

Au Château Beauséjour, c'est le quad qui ramasse

Au Château Beauséjour, 12 ha à Montagne, en Gironde, c’est le quad qui ramasse. L’an dernier, son propriétaire Pierre Bernault a adapté des porte-caisses à l’avant et arrière d’un Grizzly, de Yamaha, plus une remorque. De quoi emporter cinq caisses au total. Il explique l’origine malicieuse de cette idée: « Il y a du relief sur le domaine, et le poste de porteur est vraiment physique. Ma fille aînée, dans l'idée de donner une petite leçon aux hommes, a voulu porter. Je lui ai dit pourquoi pas, mais en quad ! “Tu verras, les trois autres porteurs seront bien jaloux de toi.” Ça n’a pas raté ! Tout le monde s’est arraché le quad. »

Quad_Chateau_Beausejour.jpg

Crédit photo Carol Leblanc

Le véhicule se faufile dans les interrangs. « Nous vendangeons sur 12 rangs simultanément et le conducteur passe régulièrement tous les trois rangs pour collecter les caisses puis les amener à la remorque. À lui seul, il remplace quatre porteurs ! Pleines, les caisses pèsent 25 à 30 kg, mais on évite de les remplir. Pour les décharger, le chauffeur se gare le long de la remorque. Les caisses sont alors déjà presque à la bonne hauteur. Le chauffeur les décharge, puis il prend caisses vides et repart dans les rangs. »

Pierre Bernault est ravi. « J’économise trois salaires. Le quad consomme très peu. En deux jours, il ne demande que 7 litres d’essence. Il est léger et ne tasse pas le sol. Et le chauffeur est au paradis. »

Seul désagrément : le bruit

Seul désagrément, le bruit. « Quand le chauffeur s’arrête, le moteur continue de tourner. Le top serait un quad électrique. » Quant aux vibrations, elles n’affectent pas la qualité du raisin. « Au plus, il y a 100 m à faire jusqu’à la remorque. Les baies ne sont pas abîmées. Ce portage est un succès complet, je vais recommencer ! »

En Alsace, Florian Beck-Hartweg en est à la deuxième étape du portage en quad. Depuis plusieurs années déjà, il collecte ses raisins sur une remorque tirée par un de ces engins. Ses vendangeurs avancent simultanément sur six rangs, le quad se place au milieu. Dès que leurs seaux sont pleins, les vendangeurs les vident dans des comportes de 120 kg ou dans des caisses posées sur la remorque du quad. Restait à faciliter le déchargement de ces contenants vers la remorque du tracteur.

Remorque_quad_Beck-Hartweg.JPG

Crédit photo : Florian Beck-Hartweg

Dans ce but, Florian Beck-Hartweg a fabriqué une remorque élévatrice. « J’en suis à la version 2.0, annonce fièrement ce vigneron installé sur 7,5 ha à Dombach-la-Ville. J’ai fabriqué un châssis élévateur en “X”, comme certaines bennes à vendange. »

Première version en 2017

En 2017, la première version fonctionnait manuellement grâce à l’adaptation d’un tire-palette. « En 2020, j’ai installé un groupe électrohydraulique branché au quad qui alimente un vérin avec un grand débattement. Alors que le plateau est à 18 cm du sol lorsqu’on vide les seaux, il grimpe de 80 cm pour arriver au niveau de la remorque du tracteur. Et les ridelles de la remorque élévatrice servent de pont-levis vers la remorque route. » Pour tous ces vignerons, le temps de la hotte est bel est bien révolu !

 

Des tapis élévateurs spectaculaires, mais au lendemain incertain

En 2019, Michel Laroche, propriétaire des 22 ha du domaine d’Henri, à Chablis, dans l'Yonne, a demandé à son concessionnaire Alabeurthe de fabriquer deux tapis élévateurs en vue de les accrocher de part et d’autre de son enjambeur Bobard. L’idée était que les vendangeurs y déposent les raisins au fur et à mesure de la cueillette et que les tapis les acheminent dans des pallox de 600 litres posés sur le plateau de l’enjambeur. « Mais cela exige une organisation rigoureuse car le tracteur et les dix cueilleurs doivent avancer en même temps. C’est compliqué il faut une équipe disciplinée. On a utilisé ce système pendant deux ans, puis on a arrêté. À moins que je ne trouve pas de porteurs, il restera sous le hangar », indique Michel Laroche, qui a investi 50000€ dans l’affaire. De son côté, Alabeurthe n’a pas eu d’autres commandes de ce type, mais se tient prêt à répondre à tout besoin.

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