ur la base de l’étude Wine Intelligence et IWSR publiée en amont du dernier Wine Paris et rapportée par Vin et Société, la fédération des vins IGP du Gard annonce orienter son avenir en direction de la génération Z ( nés après 1995 ). « On nous explique depuis plusieurs années que la consommation mondiale de vin maintient une hausse, mais c’est une vision camouflée de la réalité. Si nous enlevons les effervescents, la consommation de vins tranquilles est bien à la baisse », tranche Denis Verdier, président de la fédération des vins IGP du gard. Dans le département, le camouflage a même été doublé « de trois dernières récoltes inférieures à 3 millions hl (Mhl) à cause d’aléas climatiques, alors que notre potentiel standard navigue autour de 3,2 Mhl », assène-t-il.
Si le bateau des vins tranquilles tangue, la fédération des vins IGP du gard ne veut pas se laisser emporter par ces courants contraires et entend mettre le cap vers cette future génération de consommateurs, ces moins de 27 ans « qui ne sont même plus dans une consommation occasionnelle, mais exceptionnelle du vin », rappelle Denis Verdier au regard de l’étude commandée par Vin & Société. « Malgré l’inquiétude liée à ces perspectives, nous continuons à croire en notre métier en ciblant ces consommateurs. Nous chercherons à nous adapter à leurs attentes, toutes les pistes sont ouvertes », enchaîne Denis Verdier. Packaging, formats et marketing bien sûr, mais aussi profils de vins et même désalcoolisation figurent au menu des pistes vers lesquelles les IGP gardoises sont décidées à s’ouvrir pour aller à la conquête de ces nouveaux consommateurs.
L’exemple des stratégies mises en place par la filière brassicole, qui parvient à maintenir ses niveaux de consommation, est également mis en exergue, notamment dans la capacité à proposer des produits désalcoolisés appréciés des consommateurs. « L’univers du vin est peut-être trop resté ancré dans un conservatisme qui a fait sa réussite par le passé. Ce manque d’innovation nous a déjà fait passer à côté de la réussite des bulles, il faut savoir prendre les décisions qui éviteront un crash de notre filière », renforce Denis Verdier.
Si ce travail va faire l’objet de toutes les attentions de la fédération des vins IGP du gard au cours des prochains mois, celle-ci n’en oublie pas pour autant de lorgner également sur les consommateurs plus matures. « Nous mettons le paquet sur l’œnotourisme, c’est notre autre levier d’action », clame Denis Verdier. Les soirées vigneronnes estivales organisées au pont du gard, ou dans les Cévennes à Anduze et Saint-Ambroix s’inscrivent dans ce cadre.