lou de la vente de ce mardi 4 juillet pour la maison anglaise Dreweatts, la mise aux enchères d’une bouteille de château d’Yquem (grand cru classé supérieur de Sauternes en 1855) millésime 1900 devrait faire l’objet d’offres venues du monde entier indique Dreweatts. Anticipant une compétition disputée, la maison d’enchères avance une estimation prudente de 3 200 à 4 200 livres (3 800 à 4 900 euros), mais les propositions pourraient aller plus haut, atteignant les prix parmi les plus élevés pour une bouteille de vin blanc (ici liquoreux).
Le château d’Yquem a déjà fixé des records en la matière, son millésime 1811 "de la comète" ayant été vendu en 2006 par une entreprise au sommelier Christophe Vanneque (connu pour avoir participé au jugement de Paris en 1976) pour la modique somme de 117 000 dollars (soit 139 000 € à l’époque), pulvérisant le précédent record (100 000 $ pour un millésime 1787). Ne visant pas de pas de tels records, Mark Robertson, consultant vin pour Dreweatts, déclare à Vitisphere que « 1811 est un millésime très ancien et important, mais j'ignorerais cette bouteille [comme référence de niveau de prix] car il s'agit d'une bouteille unique négociée par une entreprise à une autre époque ».


Rapportant que la bouteille de 1900 a été rebouchée en 1996 au château d’Yquem et qu’elle a été conservée par un collectionneur restaurateur, Mark Robertson estime qu’« à 123 ans d'âge, je crois que c'est l'une des plus belles et des plus importantes bouteilles de Château d'Yquem mature sur le marché aujourd'hui ». Concernant la qualité du vin dans cette bouteille, « je crains qu'il soit impossible de répondre à cela. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il a été vérifié en 1996 et jugé bon et que la bouteille est restée dans un stockage correct depuis. Un Yquem de cet âge et de cette couleur devrait être excellent » indique le consultant britannique.
Indiquant avoir très peu de bouteilles du millésime 1900 dans ses stocks, le château d’Yquem n’a pas pu certifier à Vitisphere avoir rebouché de flacons en 1996. La propriété ne rebouche plus d’anciens millésimes depuis une quinzaine d’années, mais précise que « nous n’avons jamais réalisée d’ouillage de bouteille, nous remplacions bouchon, capsule et étiquette, dès lors que le vin n’était pas endommagé lors de ce rhabillage ».