omme chaque printemps, le Baromètre d’IdealWine analyse le marché des enchères de l’année précédente et dessine des perspectives pour l’avenir.
En 2022, IdealWine a vendu aux enchères 197 928 flacons (équivalent 75 cl), un nombre proche de 2021 (+4%) mais ils ont atteint une valeur record de 38,3 M€ frais inclus, en hausse de 40% par rapport à 2021. Le prix de la bouteille adjugée s’échelonne entre 1 et 34 100 €, soit une moyenne de 194 € (139 en 2021, 128 en 2019).
Les enchères record ont porté sur un Musigny 2006 du domaine Leroy à 34 000 €, une impériale de Petrus 2015 à 62 000 € et un assortiment des 12 bouteilles du domaine de la Romanée Conti en 2018 à 84 320 €.
L’originalité de 2022 est le contraste entre une première partie marquée par une envolée globale à deux ou même trois chiffres, concentrée sur quelques noms come Rayas, Bizot ou Charles Lachaux et une accalmie au dernier trimestre sur les « Big 8 » dont la cote a flambé ces dernières années, Rayas, Leroy, Auvenay, Rousseau, Roumier, Bizot, Lachaux, Grange des Pères.
La baisse finale ne compense toutefois pas les augmentations du début de l’année. La situation s’explique par l’inflation, la hausse des taux et le contexte géo-politique instable qui ont incité à la prudence, alors que la fin d’année est habituellement propice à l’envolée.
Alors que Bordeaux dominait le marché jusqu’en 2020, la Bourgogne poursuit son ascension : 1ère région en valeur (43,3% du total adjugé, + 65%), 2è en volume (22,8%) derrière Bordeaux (36,6%), la Bourgogne occupe l’intégralité du Top 50 des flacons les plus chers, ainsi que la 1ère place des bio et nature. Certains de ces derniers ont franchi le cap des 1 000 € la bouteille.
Derrière la Bourgogne, la Champagne fait son apparition au 2e rang des bouteilles les plus chères avec un prix moyen de 249 € (+ 42%).